Chamseddine Bourassine et les 5 autres membres de son équipage sont rentrés en Tunisie, dans la nuit du dimanche à lundi 24 septembre 2018. Ils avaient été accusés d’être des passeurs et détenus en Italie durant près d’un mois, avant de bénéficier d’un non-lieu, avant-hier, samedi, 22 septembre.
Les pêcheurs sont rentrés hier soir, à bord d’un vol Palerme-Tunis et ont été accueillis à l’aéroport de Tunis-Carthage par une délégation officielle présidée par Adel Jarboui, secrétaire d’Etat chargé de l’Emigration et des Tunisiens à l’étranger, ainsi que le député Mohamed Ben Souf.
Des membres de leurs familles, des collègues et des activistes de la société civile les attendaient aussi, à l’aéroport, où ils ont été accueillis avec des applaudissements, l’hymne national et des youyous, avant de prendre la route vers Zarzis, leur ville d’origine.
Le capitaine du bateau Bourassine HC 1015, Ammar Zenzri, Lotfi Lahidheb, Farhat Tarhouni, Salem Belhiba et Bechir El-Dhiba avaient sauvé, dans la nuit du 30 au 31 août, 14 migrants clandestins, dont l’embarcation avait pris l’eau. Les garde-côtes italiens ont arrêté les pêcheurs tunisiens et les ont accusés d’être des passeurs.
Bourassine et son équipage reçus par une délégation officielle à l’aéroport.
Entendus par un juge du tribunal de Palerme, vendredi dernier, ils ont bénéficié, le lendemain,d’un non-lieu.
Chamseddine Bourassine, qui regrette cette injustice dont il a fait l’objet avec son équipage, a annoncé, à son atterrissage en Tunisie, que si cela était à refaire, il le referait sans hésiter.
«On ne peut pas voir des gens se noyer et ne pas les aider. Rien n’est plus précieux qu’une vie humaine», a-t-il lancé, en remerciant tous ceux qui l’ont soutenu, notamment le gouvernement tunisien.
Y. N.
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