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1er Salon du chocolat et des pâtisseries à Tunis : Un travail d’orfèvre

C’est au siège de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), à Tunis, que se tient sur 2 jours le 1er salon dédié au savoir-faire tunisien en matière de pâtisserie fine et chocolaterie innovante. Une profusion de parfums, de goûts et de couleurs qui valent le détour.

Par Zohra Abid

Ouvert aujourd’hui, vendredi 7 décembre 2018, le 1er salon du chocolat et des pâtisseries organisé à Tunis se poursuivra demain, samedi. Pour les férus des saveurs, des textures et des couleurs, du traditionnel revisité au plus recherché et osé, la visite s’impose et il faut faire vite.

Le palais en fête : saveurs nobles et couleurs exquises

Des saveurs nobles et raffinées aux couleurs exquises des plus osées (mauve, bleu turquoise, orange, rose fuchsia, jaune layette ou tournesol, vert émeraude, rouge-cerise ou encore noire) de la pâtisserie fine à base des fruits méditerranéens ou exotiques ou du chocolat allégé, dense, au lait, à la crème ou aux fruits secs (amandes, noix, pistaches,…, le choix est riche et alléchant pour les amateurs qui trouveront tout à leur goût. Ils découvriront aussi les bonnes adresses pour les petites et les grandes occasions, celle des fêtes de fin d’année se profilant déjà à l’horizon.

Selon l’organisatrice de ce salon, Lamia Oueslati, directrice générale de l’International Fairs and Exhibitions, une trentaine d’exposants, dont près de 50% sont des femmes, ont répondu à l’invitation. «Pour un 1er salon du genre, je trouve que le nombre est honnête. Nous avons fait participer des producteurs de toutes les régions et nous avons mis l’accent sur la créativité et le savoir-faire des meilleurs artisans de chez nous et sur la nouveauté des ingrédients», a-t-elle souligné dans une déclaration à Kapitalis.

Le Tunisien est, on le sait, un grand consommateur de chocolat (près de 2 kg par an) et surtout des pâtisseries fines (plus de 6 kg par an) dont les gâteaux traditionnels servis à plaisir pendant les occasions festives qui ne manquent pas chez nous tout au long de l’année.

Un travail de joaillerie dans des bocaux ou en ombelles

Seja, apprentie chez l’un des exposants, précise que les petites gourmandises exposées sont à base de produits naturels. «Que ce soit dans les colorants, dans les fruits ou dans les parfums. Nos arômes sont tirés de nos plantes et nos herbes en montagne ou ailleurs mais surtout glanés ici et là de la région de Zaghouan ou du Cap-Bon», a tenu à préciser la jeune fille. Qui ajoute que les produits exposés sont très prisés en Europe et au Canada: «On va bientôt ouvrir des points de vente en France et en Belgique. Selon l’étude faite par des professionnels de marketing, nos produits  sont très prisés dans ces pays qui découvrent un autre goût différent de ceux des produits industriels de chez eux. Nous recevons également très souvent et de plus en plus des commandes de restaurants et de salons de thé au Canada».

Dans le stand d’à côté, on a mis le paquet dans l’emballage, Noël et les fêtes de fin d’année sont déjà là. «Il faut bien qu’on présente bien nos confiseries. Car, à part qu’elles sont délicieuses et différentes, l’emballage rajoute quelque chose de magique et accroche le regard des gourmands, que ce soit pour consommer ou pour offrir dans différentes occasions et cérémonies (mariage, naissance, anniversaire, succès scolaire…», insiste Ranim, fille de pâtissière.

«Nous les mettons en valeur dans de beaux sachets, corbeilles en osier, bocaux en verre ou récipient en argent, métal, cuivre ou autres qui nous renvoient au savoir-faire traditionnel. C’est chercher toujours à ajouter une touche de notre identité à nos produits et ça fait travailler les centaines de nos artisans», poursuit la jeune pâtissière.

Lamia Oueslati, organisatrice du Salon, a réussi son premier coup. 

«Nous passons souvent des commandes personnalisées selon notre catalogue», ajoute avec un enthousiasme contagieux un autre jeune exposant qui, après avoir fait des études de gestion, s’est converti en pâtissier. «Au départ, j’ai pris des cours dans une école de pâtisserie fine à Tunis. Puis j’ai mis un peu de mon art et laissé carrément de côté tout mon background universitaire. C’est une question de goût et de flair, surtout que j’assiste souvent à des salons de ce genre à l’étranger. Question commerciale aussi, car on gagne bien notre vie. J’espère que ce salon devienne un rendez-vous annuel. Le nombre d’emplois dans ce secteur ne cesse de progresser surtout chez les pâtissiers de renom qui sont en train d’ouvrir un peu partout de points de vente», conclut-il sur une note optimiste.

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