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Hedi Djilani appelle les Tunisiens à «fermer les dossiers du passé»

Au moment où ses compatriotes célèbrent les fêtes du nouvel an, Hedi Djilani, ancien président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) sous le règne de Ben Ali, les appelés, dans un post Facebook, à «fermer les dossiers du passé».

Au moment où le cercle de la famille se resserre, M. Djilani n’a pu s’empêcher d’avoir une tendre et triste pensée pour sa fille Zohra, épouse de Belhassen Trabelsi, beau-frère de l’ancien président Zine El-Abidine Ben Ali, et pour ses petits-enfants, en exil avec leurs parents depuis le 14 janvier 2011, date de la chute de l’ancien président.

Jusqu’à quand cet éloignement va-t-il durer et le priver de ces êtres chers à son cœur et qui sont en train de grandir loin de leurs familles et, surtout, loin du pays qui les a vus naître et auquel ils sont très attachés ?

Alors que les Tunisiens fêtent dans la joie la fin d’une année et le début d’une autre, Hedi Djilani, lui, sent l’irrépressible besoin de lancer un appel à la concorde nationale.

Son post est illustré par la photo de sa fille Zohra enfant et cela traduit la tristesse de cet homme qui, dans sa paisible retraite, aurait tant aimé être entouré de tous les siens.

Nous reproduisons ci-dessous ce post et laissons aux lecteurs la liberté d’y réagir, chacun selon ses positions et ses partis-pris. Mais nous estimons, pour notre part, que cet appel n’est pas celui d’un ancien responsable politique mais d’un être blessé et qui mérite notre compassion et, surtout, notre compréhension. La haine n’a jamais été une bonne conseillère…

* * * 

«N’oubliez jamais qu’à la fin, et tôt ou tard, la méchanceté se paye toujours.

Huit ans de torture morale et physique ne vous semblent pas suffisants?

Il est temps de fermer les dossiers du passé, et faire la réconciliation nationale, pour passer au futur.

Le pays et les citoyens sont fatigués et veulent vivre tranquillement dans leur ville natale, trouver du travail et éduquer leurs enfants pour en faire de très bons citoyens.

Les enfants qui vivent dans la terreur de tous les jours (et rassurez vous, ils savent tout, même s’ils ne s’expriment pas) sont traumatisés pour le reste de leur vie.

Que Dieu récompense les gens de bonne volonté, qui veulent vraiment du bien pour notre Tunisie et qui feront le maximum pour tourner la page et avancer.»

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