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Affaire Regueb : Pour des poursuites judiciaires contre l’ex-gouverneur de Sidi Bouzid

La députée Hager Ben Cheikh Ahmed a qualifié de camp extrémiste le centre coranique de Regueb (Sidi Bouzid), fermé il y a 2 semaines pour activité illégale et abus sexuel sur des mineurs.

«Ces camps apprennent aux enfants l’extrémisme et les techniques de combat. Mais, l‘Etat ne combat plus réellement ces camps comme il le faisait auparavant», a-t-elle déclaré aujourd’hui, lundi 11 février 2019, lors d’une séance plénière consacrée à l’affaire de Regueb.

S’adressant à Ahmed Adhoum, ministre des Affaires religieuses, présent sous la coupole du Bardo, la dirigeante de Tahia Tounes a indiqué qu’il y a une direction au sein de ce département chargée de contrôler les associations coraniques et qui peut, pour fermer ces écoles, recourir à l’article 45 du décret-loi  n°2011-88 du 24 septembre 2011 portant organisation des associations.

Cet article stipule qu’une association peut être suspendue pendant 1 mois par décision du secrétaire général du gouvernement, ajoutant : «Cette décision est prononcée par un jugement du tribunal de première instance de Tunis à la demande du secrétaire général du gouvernement ou de quiconque ayant intérêt et ce, au cas où l’association est restée en infraction malgré sa mise en demeure, la suspension de son activité et l’épuisement des voies de recours contre la décision de suspension d’activité. Les procédures judiciaires relatives à la dissolution de l’association et à la liquidation de ses biens sont régies par les dispositions du code des procédures civiles et commerciales».

Mme Ben Cheikh Ahmed a, par ailleurs, appelé à poursuivre en justice l’ancien gouverneur de Sidi Bouzid et le délégué de Regueb pour laxisme ou complicité avec le propriétaire du centre de Regueb et pour n’avoir pas fait appliquer la décision judiciaire de fermeture de ce centre.
Elle a aussi insisté pour que les 42 enfants retirés de ce centre coranique ne soient pas remis à leurs parents, qui sont eux aussi des extrémistes religieux et constituent ainsi une menace pour leurs progénitures.

E. B. A.

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