Les protestataires du mouvement El-Kamour accusent Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), de les avoir trahis et d’être responsable de la non-application de l’accord, signé en 2017, avec le gouvernement, et qui fût parrainé par la centrale syndicale.
Les protestataires n’ont pas pu rencontrer Noureddine Taboubi, qui a présidé hier, samedi 27 avril 2019, le Congrès régional de l’UGTT. Ils disent qu’il leur a fermé la porte au nez, les empêchant, avec d’autres membres de la centrale syndicale, d’accéder à la réunion.
Ils se sont rassemblés devant le bureau régional de l’UGTT et crié «Dégage!» à l’adresse de Noureddine Taboubi.
«Lorsqu’ils sont venus à Tatatouine, les ministres et même le chef du gouvernement étaient plus accessibles», déplore l’activiste et porte-parole du sit-in d’El-Kamour, Tarek Haddad, avant d’insulter le SG de l’UGTT et de l’accuser d’avoir manipulé et trahi les protestataires du sit-in d’El-Kamour pour ses intérêts personnels.
«Il a joué le médiateur devant les caméras et induit en erreur l’opinion publique. Taboubi se fait passer pour ce qu’il n’est pas et ne tient pas ses promesses. Tout ce qu’il fait au nom de l’UGTT, il le fait pour lui et pour ses intérêts personnels», accuse Tarek Haddad, et d’ajouter : «Il est temps que les syndicalistes sachent à qui ils ont affaire et lui retirent leur confiance qu’il ne mérite pas. Quant à notre sit-in, on le fera et on obtiendra gain de cause, sans l’aide de Taboubi, qui a fui, aujourd’hui, par la porte arrière pour ne pas nous rencontrer et éviter qu’on lui pose des questions devant les caméras. Ce n’est qu’un lâche !».
Y. N.
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