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Vidéo de Toubal dans un cabaret : Le clan de Hammamet accuse la famille Caïd Essebsi et Ennahdha

L’ancien larbin du clan Caïd Essebsi se retourne contre ses maîtres.

Le parti Nidaa Tounes (clan de Hammamet) accuse la famille du président de la république Beji Caïd Essebsi et le parti islamiste Ennahdha d’être derrière la diffusion de la vidéo du président du bloc parlementaire et du comité central, Soufiene Toubal, dans un cabaret en Egypte. Un directeur général au ministère de l’Intérieur aurait apporté son aide.

Le bureau politique s’est réuni hier soir, dimanche 19 mai 2019, et a condamné, dans un communiqué, «la campagne de dénigrement dont fait l’objet le président du comité central, Soufiene Toubal», en référence à la vidéo fuitée et diffusée dans la nuit du samedi à dimanche, montrant ce dernier, dans un cabaret, en Egypte, en train de «balancer» des billets de banque en direction d’une danseuse.

«Cette campagne ignoble intervient après le succès du congrès du parti, qui a rompu avec Hafedh Caïd Essebsi, le népotisme et le pouvoir familial», indique Nidaa (clan de Hammamet), en accusant la famille du président de la République et Ennahdha d’être derrière cette campagne «avec la connivence d’un directeur général au ministère de l’Intérieur» et en assurant que l’affaire sera portée en justice.

Le même communiqué ajoute que les noms des personnes impliquées seront dévoilées au cours d’une conférence de presse où les preuves seront également présentées.

Rappelons que le président du bloc parlementaire avait assuré, de son côté, que les billets de banque «balancés» sur la danseuse n’étaient pas les siens mais ceux du propriétaire du cabaret. Cela s’est passé en Egypte où cette pratique «fait partie des traditions», a-t-il écrit, dans un post Facebook, en ajoutant que le chanteur l’avait reconnu et salué, tout en parlant de la Tunisie, avant de l’inviter à sa table.

Cette vidéo a été vivement critiquée par les internautes tunisiens, qui y ont vu un comportement déplacé. Car le député ne peut sérieusement invoquer le prétexte de la vie privée, la scène s’étant passée dans un lieu on ne peut plus public. Et la symbolique de son acte, au regard des citoyens d’un pays en crise et aux prises avec un grave déficit financier, est pour le moins choquante.

Y. N.

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