Il est partout illégal d’acheter, de commercialiser et de fabriquer des stéroïdes. L’interdiction ne vise pas seulement à maintenir le sport équitable, mais aussi et surtout parce que ces produits dangereux voire mortels.
Par Meriem Majdoub
Au cours des 50 dernières années, les stéroïdes anabolisants ont été au cœur de la controverse qui entourait les médicaments à usage sportif. Pendant la moitié de cette période, les autorités dans le sport n’ont pas tenté de contrôler l’utilisation de ces produits. Et ce n’est que récemment que la France et le reste des pays européens ont accepté d’interdire tout usage de stéroïdes et de punir tout athlète qui y fait recours. Mais pour ceux qui ne les connaissent pas encore, les stéroïdes anabolisants sont un groupe d’hormones qui peuvent contenir de la testostérone naturelle ainsi que des versions synthétiques de l’hormone sexuelle masculine.
Tous les stéroïdes, naturels ou synthétiques, exercent deux actions sur notre organisme : la croissance rapide des muscles et l’effet androgène qui se traduit par le renforcement des traits masculins.
Stéroïdes anabolisants : des substances interdites en France
En France comme ailleurs, il est illégal d’acheter, de commercialiser et de fabriquer des stéroïdes. Le gouvernement français autorise à en posséder uniquement si on utilise pour traiter une maladie spécifique, justifiée par une ordonnance délivrée par un professionnel de santé.
Il faut savoir que les lois françaises qui régissent les stéroïdes sont strictes et les peines encourues pour possession illégale de produits anabolisants peuvent être sévères.
De plus, la raison de cette interdiction n’est pas que d’ordre juridique : en fonction du stéroïde que vous prenez, vous pouvez devenir stérile, accroître votre tissu mammaire ou encore souffrir de palpitations cardiaques voire d’accidents mortels. La plupart des culturistes connaissent d’ailleurs le roid rage, le phénomène psychologique étrange qui surviendrait après l’abus de substances stéroïdiennes.
Alors, pourquoi les stéroïdes sont-ils illégaux en France ? Il est vrai qu’aucune instance étatique n’a jamais donné d’explication à ce sujet, mais il y a des raisons assez évidentes derrière cette interdiction, des raisons que nous connaissons probablement tous.
– Les stéroïdes anabolisants causent de graves problèmes de santé, une évidence que beaucoup de bodybuilders ignorent, ce qui oblige le gouvernement à les protéger d’eux-mêmes.
– Les stéroïdes sont parfois associés au crime organisé. En effet, il ne s’agit que d’un autre type de substance illégale qui s’ajoute à la longue liste de drogues vendues au marché noir.
– Les stéroïdes anabolisants provoquent des troubles mentaux dangereux. Les utilisateurs de ces substances souffrent souvent de psychose et de trouble mental, à ne citer que le roid rage qui touche de plus en plus de jeunes.
– L’utilisation de stéroïdes injectables multiplie le risque de contracter le VIH. Non seulement, vous courrez le risque de contracter le SIDA, mais vous risquez également de subir d’autres infections transmissibles par le sang, telles que l’hépatite B ou l’hépatite C.
Les stéroïdes interdits dans le sport
La musculation et le culturisme ne sont pas les seuls domaines à souffrir de la recrudescence de l’utilisation des stéroïdes anabolisants. En effet, le sport professionnel et la compétition en sont également remplis. Il faut se rappeler que les stéroïdes sont devenus illégaux non seulement pour maintenir le sport équitable, mais aussi parce qu’ils sont surtout dangereux voire mortels. Dianabol, Anavar, Clenbuterol sont autant de produits anabolisants que les instances sportives ont interdits depuis les années 1960.
Le Dianabol
Dianabol est sans nul doute le stéroïde préféré des sportifs et bodybuilders. L’un des cas les plus représentatifs de son interdiction est l’acteur de ‘‘The Terminator’’ lui-même, Arnold Schwarzenegger, au cours de ses journées de musculation. Notez que certaines firme ont développé des alternatives légales, comme D-Bal de Crazy Bulk, et que les avis sur ces simili-Dianabol sont plutôt positifs.
Le Stanozolol (ou Winstrol)
De plus en plus de culturistes utilisent le Stanozolol au cours de leur entraînement, car cette substance ne retient pas l’eau sous la peau, ce qui apporte au corps un surplus de résistance et de fermeté. Le joueur de baseball Rafael Palmeiro a été interdit de compétition en 2005 après avoir été testé positif à cette substance. Il n’a jamais vraiment réussi à se remettre de cet échec au test après son bannissement.
Le Clenbuterol
Le boxeur poids lourd australien Lucas Browne a été contrôlé positif au Clenbuterol en 2006 et a perdu son titre mondial de WBA. L’interdiction a été levée quelques mois plus tard, mais il a échoué à un deuxième test montrant qu’il avait utilisé une autre substance interdite que l’on appelle Ostarine.
La testostérone
L’affaire du catcheur de la WWE, Chris Benoit, est l’un des cas les plus tristes que les stéroïdes ont jamais perpétrés sur les athlètes. Malheureusement, en 2007, Benoit a assassiné sa femme et son fils de 7 ans avant de se suicider. Au cours de l’autopsie, il s’est avéré que son organisme présentait une quantité importante de testostérone synthétique.
L’Anavar
Après le Dianabol, l’Anavar est également la substance anabolisante la plus prisée par les culturistes. Cependant, suite à des études menées sur les effets dangereux de ce stéroïde, la FDA américaine (Food and Drug Administration), suivie par l’ANSM française, a décidé d’interdire sa production. Depuis cette interdiction, l’Anavar est commercialisé sous un autre nom (Oxandrolone) mais demeure bien illégal en France. Notons qu’encore une fois des alternatives légales à l’Anavar existent bel et bien, comme l’indique les équipes de SportChoc.tv.
Le Deca Durabolin
Ce médicament, également connu sous le nom de Nandrolone, est une alternative très prisée chez les athlètes de compétition, les culturistes et les haltérophiles. Le sprinter afghan Masoud Azizi a été banni pendant 2 ans en 2013 pour avoir pris du Nandrolone lors d’essais aux Championnats du monde.
Le Primobolan
Alex Rodriguez, la star de la Ligue de baseball, a été testé positif au Primobolan en 2003. Beaucoup disent que c’est la consommation de drogue qui l’a désigné comme le joueur le plus brillant de la ligue cette saison.
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