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Exclusif : De nouvelles révélations sur le procès de Belhassen Trabelsi en France

Selon une source proche du dossier, Belhassen Trabelsi, le beau-frère de l’ancien président tunisien Zine El Abdidine Ben Ali, a comparu à nouveau, le 22 mai 2019, devant le juge d’instruction Henri Pons des juridictions inter-régionales spécialisées (JIRS) de Marseille, sud de la France.

Par Imed Bahri

M. Trabelsi, qui était accompagné de ses avocats parisiens, a indiqué au juge d’instruction qu’il a quitté le Canada, où il s’était réfugié après sa fuite de la Tunisie, le 14 janvier 2011, à la date du 16 mai 2016. Il a, cependant, impliqué, dans sa fuite de Montréal, l’ancien président Ben Ali, réfugié lui aussi depuis 14 janvier 2011 en Arabie saoudite, en affirmant que ce dernier a organisé son départ du Canada avec l’aide d’une Ong internationale, ajoutant qu’il ne savait pas, au moment du départ, où cette Ong allait l’emmener.

À son arrivée en Europe, M. Trabelsi était attendu par son avocat tunisien, Me Fayçal Triki, qui est également mis en examen dans cette affaire, mais, très malade, il n’a pas été incarcéré mais maintenu sous contrôle judiciaire à son domicile du 15e arrondissement parisien.

Trabelsi balance les personnes qui l’ont aidé

Malgré les preuves accablantes de blanchiment d’argent et les virements à son profit de plus de 5 millions d’euros (M€) en provenance du Liban, M. Trabelsi a continué à affirmer qu’il est sans ressource depuis son départ de Tunisie en 2011. Allégation difficile à admettre, car le prévenu roule en France avec une Audi Q7 et une BMW 325, porte une montre d’une valeur de 27.000 € et vit dans une villa près de Nice d’une valeur de 1,5 M€.

Selon la même source, le frère de Leila Ben Ali a été très bavard avec les enquêteurs français au sujet des personnes qui l’on aidé à quitter le Canada et a même impliqué des gens qui ont risqué leur vie pour lui, allant jusqu’a mettre en cause l’ancien président Ben Ali.

Il a, cependant, refusé de répondre aux questions du juge d’instruction au sujet de ses 14 comptes bancaires ouverts en Europe, Monaco, les Îles Marshall, le Liban, l’Egypte et l’Espagne, et pour lesquels il est poursuivi en France pour blanchiment d’argent.

M. Trabelsi, mis en examen à Marseille, le 12 mars 2019, pour «faux aggravé et blanchiment en bande organisée», a été libéré sous caution, le 28 mars. Sa libération été approuvée par le ministère de Justice à Paris, contre l’avis du juge d’instruction et du parquet à Marseille. Il sera de nouveau arrêté, le lendemain, suite à une demande du gouvernement tunisien. Et le 10 avril, la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence a rejeté sa demande de remise en liberté et décidé de le maintenir en détention. Il sera finalement libéré à nouveau le 9 mai, mais sous des conditions strictes.

Nouvelle convocation devant le juge attendue début juillet

L’affaire suit son cours en attendant le retour d’une dizaine de commissions rogatoires internationales et l’analyse de plusieurs clés USB et des milliers de documents saisis lors de la perquisition effectuée dans la villa que Trabelsi habite à Villeneuve Loubet.

Ce dernier devra, d’ailleurs, recevoir une nouvelle convocation devant le juge d’instruction, début juillet, avant les vacances judiciaires d’été.

Lors de son incarcération aux Baumettes de Marseille, le détenu a été maintenu à l’écart des autres détenus au Bâtiment B. Et malgré cet isolement décidé par le juge d’instruction et des responsables pénitentiaires, il a refusé, pendant près de deux mois, de quitter sa cellule à cause des menaces qu’il reçut d’autres détenus tunisiens.

http://kapitalis.com/tunisie/2019/04/16/de-nouvelles-revelations-exclusives-sur-laffaire-belhassen-trabelsi/

http://kapitalis.com/tunisie/2019/04/15/kapitalis-publie-en-exclusivite-la-derniere-photo-de-belhassen-trabelsi/

Belhassen Trabelsi était installé près de Nice sous une fausse identité

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