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Fragilisé par sa mauvaise gestion de la finale de la Ligue des champions, Faouzi Benzarti joue sa place au Wydad

Sévèrement critiqué après la finale-aller de la Ligue des champions, contre l’Espérance sportive de Tunis (EST), Faouzi Benzarti, l’entraîneur tunisien du Wydad Casablanca, n’a pas renforcé sa position à l’issue de la finale-retour. Il n’est plus aussi solide à son poste.

Par Hassen Mzoughi

En mal de résultats en championnat du Maroc, où il est menacé par le Raja Casablanca, son éternel ennemi, dans la course au titre national, le WAC n’a pas fait grosse impression en finale-aller de la Ligue des champions face à l’Espérance. Le résultat nul (1-1), concédé vendredi 24 mai 2019, à domicile, devant le tenant du titre, a été ressentie comme une défaite, d’autant que les «Rouge et blanc» casablancais n’ont pas gagné le match qu’il ne fallait pas rater, ni encore produit le jeu de qualité que l’on attendait d’un postulant au doublé championnat-champions league.

Pour faire un premier bilan de Faouzi Benzarti à la tête du grand club de la capitale économique du Maroc, disons qu’il réalise une saison moyenne au Maroc, si l’on compare avec sa première expérience au Raja il y a 6 saisons, club rival qu’il a conduit à la finale de la Coupe du monde des clubs. Ou encore son premier passage au WAC avec une Super-coupe africaine enlevée aux dépens du TP Mazembe en février 2018. Le jour et la nuit en fait.

Aucune victoire en 7 matches

Déjà, le WAC peine toujours à renouer avec la victoire en championnat. Les «Rouges et Blancs» n’ont pas gagné lors de leurs 7 derniers matches (y compris la demi-finale retour et la finale aller de la Ligue des champions contre respectivement Sundowns et l’Espérance).

Les résultats en championnat inquiètent davantage dirigeants et supporteurs. Les Wydadis ont concédé 2 défaites (3-2 face à Berkane et 2-1 face à Hassania Agadir) et 3 nuls, échouant à remporter le moindre succès depuis le 1er avril. Le Wydad reste certes leader du classement (55 points) mais avec seulement 3 points d’avance sur le Raja, à 2 journées de la fin de la «Botola».

Le Wydad, qui comptait plus de 15 points d’avance sur ses adversaires il y a 3 mois et filait allégrement vers le titre, n’est plus dans une position confortable et risque une mauvaise surprise venant de son grand rival, le Raja, surtout après avoir perdu la finale-retour de la ligue des Champions face à l’Espérance, vendredi dernier, 31 mai, dans les circonstances confuses que l’on sait.

Il faut dure que le coach tunisien assume sa part de responsabilité dans l’entêtement des joueurs wydadis à ne plus reprendre le jeu après son interruption à la 60e minutes, offrant ainsi le trophée au club tunisois, car beaucoup dans l’entourage du Wydad pensent que leur équipe était capable d’égaliser et même de gagner, car il restait une demi heure de jeu et les joueurs casablancais dominaient outrageusement leurs adversaires depuis la reprise.

Les performances récentes du Wydad font donc jaser, ainsi que les choix erronés de l’entraîneur et son incapacité à intervenir dans les matches importants, en plus de certains choix tactiques, soulignent les médias marocains.

Face à un vide mortel

La perspective d’un nouvel échec, après celui de la finale-retour de la Ligue des champions contre l’Espérance, vendredi dernier à Radès, qui favoriserait le Raja Casablanca dans la course au championnat, terrifie tout le monde dans le camp des Wydadis.

Benzarti n’a jamais vécu un tel vide «mortel», contrairement à son expérience antérieure avec le Raja et le Wydad la saison dernière, d’autant qu’il a été après le premier match contre l’Espérance pour ses choix jugés inappropriés. Comme la titularisation de Brahim Nakache (36 ans) au détriment de Yahia Jebran, le meilleur «wydadi» des deux derniers mois au milieu de terrain. Sans être brillant dans le jeu, Nakache a, en plus, lésé le Wydad en se faisant expulser à la 49e minute, pour son jeu dur – dont il a l’habitude – et ses contestations répétées auprès de l’arbitre égyptien Gehad Grisha, obligeant son équipe à jouer en infériorité numérique pendant presque toute la seconde mi-temps. D’ailleurs son expulsion a été comme une faveur accordée à l’EST qui a exercé son ascendant sur l’entre-jeu lors de la seconde moitié de la rencontre.

Le choix du Nigérian Michel Babatunde en attaque, à la place de Zouhair El Moutaraji, était lui aussi jugé peu judicieux, Babatunde n’ayant été, au final, d’aucun danger pour l’Espérance.

On peut craindre que l’union sacrée actuelle après l’épisode malheureux du stade de Radès, qui a valu la Ligue des champions aux Casablancais, sera bientôt rompue, à la faveur du prochain faux-pas.

En fait, plusieurs facteurs alimentent le doute quant à la capacité du WAC à surmonter la difficile situation actuelle, et ses fans s’inquiètent de perdre, dans les derniers mètres, le deuxième titre convoité cette saison, celui de champion du Maroc. De là à penser que l’avenir de Benzarti au Wydad est tributaire des résultats des deux prochains matches de son équipe, il y a un pas que beaucoup d’observateurs de la scène sportive marocaine franchissent volontiers.

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