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Etat du président Caïd Essebsi : Me Abdellah trompe les Tunisiens en diffusant une photo «truquée»

Me Samir Abdellah a diffusé une photo «en direct de l’hôpital militaire», pour, croit-il, rassurer les Tunisiens sur l’état de santé du président Caïd Essebsi, hospitalisé depuis jeudi dernier. Sauf qu’il s’agit d’une photo prise il y a plus de 3 ans, lors d’une visite de Saïda Garrach et Dr Moez Belkhodja, médecin spécial de Caïd Essebsi, au regretté Ouled Ahmed…

C’est d’autant plus maladroit que c’est de mauvais augure.

Cette photo, postée hier, lundi 1er juillet 2019, se voulait rassurante, mais elle a crée aussitôt une confusion : Me Abdellah écrit que le médecin traitant du chef de l’Etat et la porte-parole de la présidence de la république semblent rassurés, sur le cliché soi-disant pris à l’hôpital militaire lors d’une visite le même jour au président… Or, vérification faite, cette photo a été prise lorsque M. Caïd Essebsi avait chargé, en février 2015, Dr Belkhoja et Mme Garrach de s’enquérir de l’état de santé du poète Ouled Ahmed, qui se battait à l’époque contre un cancer.


Cette photo datant de 2015, prise à l’hôpital militaire n’a aucun lien avec le chef de l’Etat.

Intox intentionnelle ? Sans doute. Mais elle est maladroite, malgré les bonnes intentions qui l’animent. Car il ne fallait pas plus pour attiser les rumeurs et les suspicions entourant l’état de santé de M. Caïd Essebsi.

Venant d’un homme de droit, ancien ambassadeur et activiste politique proche des cercles du pouvoir, cette bourde est impardonnable, car elle a ajouté à la confusion générale régnant sur l’état de santé du chef de l’Etat que l’on dit stable depuis le malaise aigu qu’il eut jeudi dernier.

Il semble que Me Abdellah ait supprimé le post avec la photo revisitée mais sans dire un mot et sans s’excuser…

Heureusement que Mme Garrach a publié, hier en fin d’après-midi, une photo du président, authentique celle-là, prise le jour même avec le personnel médical de l’hôpital où il est soigné. Ce qui a permis de mettre fin aux rumeurs.

Y. N.

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