D’ici 2050, le climat de Tunis sera le plus semblable à celui de Fès, au Maroc. La température maximale du mois le plus chaud devrait augmenter de 4°C, d’où un changement de température annuel moyen de 1,5°C.
Par Amina Mkada
Tel est le diagnostic de l’étude sur le réchauffement climatique dans le monde conduite par Crowther Lab, qui relève que partout dans le monde, 80% des villes qui se trouvent actuellement dans des zones tempérées ou froides de l’hémisphère nord ressembleront à des villes situées à plus de 1.000 km de l’équateur, avec des effets néfastes sur la santé et les infrastructures.
Vers 2050, Londres aura le climat de Barcelone, Madrid de Marrakech, Stockholm de Budapest, New York de Virginia Beach, etc.
Les chercheurs ont créé une carte interactive montrant des centaines de villes, et leurs homologues en 2050.
La pénurie d’eau affectera un grand nombre de villes, actuellement en climat tempéré, en raison du réchauffement planétaire, qui devrait atteindre 3,5°C dans les villes européennes en été et 4,7°C en hiver.
Près de 8 villes sur 10, sur les 520 étudiées subiront ces changements (déjà en Alaska, la température a atteint +32°C le 4 juillet 2019, un record historique. Ndlr). D’ici 2050, on prévoit que 104 villes connaîtront des conditions climatiques qui n’ont pas encore été observées dans une grande ville.
Selon Tom Crowther, fondateur du Crowther Lab en Suisse, «ce sont des conditions environnementales qui ne sont vécues nulle part sur la planète pour le moment. Cela signifie qu’il y aura de nouveaux défis politiques, de nouvelles infrastructures, que nous n’avons jamais rencontrés auparavant.»
Comprendre et lutter contre le changement climatique.
Le suisse Crowther Lab est un groupe de recherche interdisciplinaire, développant une compréhension fondamentale et holistique de l’écologie à l’échelle mondiale, afin de comprendre et de lutter contre le changement climatique.
Morale de l’histoire: cette analyse démontre que toute personne de moins de 50 ans devrait être tout aussi préoccupée par le fait que la vie en ville pourrait être intolérable d’ici 2050. Les gouvernements n’ont aucune excuse en restant encore inactifs face à ces défis et à ces menaces.
(avec Crowther Lab)
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