Youssef Chahed, candidat de Tahya Tounes au 1er tour de la présidentielle, dimanche prochain, 15 septembre 2019, a assuré qu’il a chargé son avocat de saisir la justice suite à l’entretien de Slim Riahi par Sami Fehri, diffusé le 4 septembre 2019 sur El-Hiwar Ettounsi.
Interrogé ce soir, jeudi 12 septembre 2019, sur Hannibal TV, sur les déclarations de Slim Riahi, lors cet entretien, où il l’accuse de manipuler la justice pour régler ses comptes, ce dernier a indiqué qu’il a saisi la justice
à propos de ces allégations.
«Dorénavant, je ne vais plus me taire, ça fait trois ans que je ne dis rien mais maintenant je vais saisir la justice à chaque fois que cela sera nécessaire», a-t-il dit, en ajoutant que l’entretien de Slim Riahi par Sami Fehri a consacré plus de deux heures à le diffamer et à colporter de fausses informations le concernant.
«Est-ce normal que l’on réserve une émission entière uniquement pour s’attaquer à un autre candidat en pleine campagne électorale?», s’est interrogé Youssef Chahed, en regrettant encore une fois que plusieurs candidats ont réservé leur campagne électorale pour le diffamer et non pour présenter leur projets pour les Tunisiens et leurs programmes électoraux.
Rappelons que la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) avait infligé une amende de 50.000 dinars tunisiens (DT) à El-Hiwar Ettounsi, estimant que cet entretien constitue une violation de la loi sur la communication audiovisuelle et atteinte à la déontologie du métier, et a porté préjudice à un adversaire politique de M. Riahi. Une bien maigre sanction pour un dépassement de taille, et on se demande si l’amende sera un jour payée par ces patrons de télévision qui se comportent comme des bandits de l’audiovisuel…
Rappelons aussi que Slim Riahi est en fuite en France depuis janvier 2019 et qu’il fait l’objet d’un mandat de dépôt depuis avril dernier, pour des affaires de corruption. Tout comme son interviewer, Sami Fehri, poursuivi par la justice pour corruption et dont le verdict final de son procès dans l’affaire dite de Cactus Prod va être prononcé dans quelques semaines. Leur acharnement sur le chef du gouvernement et candidat de Tahya Tounes à la présidentielle doit être mis dans ce contexte…
Y. N.
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