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Séminaire à Tunis : Le rôle des femmes rurales dans la lutte contre les changements climatiques

Un séminaire national sur «les femmes en milieu rural et la lutte contre les changements climatiques», s’est tenu aujourd’hui, lundi 18 novembre 2019, à Tunis, en présence de représentants des structures gouvernementales, d’experts en environnement et en genre, d’acteurs locaux et de représentants de la société civile nationale et internationale.

Le séminaire est organisé par le ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Séniors, en partenariat avec le ministère des Affaires locales et de l’Environnement, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche et le Centre international de développement pour la gouvernance locale (CILG-VNG International).

«Les femmes ont un rôle essentiel à jouer dans l’atténuation des impacts des changements climatiques sur les populations et leur milieu mais elles auront besoin de plus d’attention et de soutien. Dans le cadre du PLMI, la plupart de nos communes partenaires présentent une composante rurale qui est soit prédominante, soit importante et toutes les prestations du programme visent à un meilleur leadership féminin au niveau local, rural et urbain, et à une approche basée sur la sexo-spécificité des services municipaux, à travers un accompagnement de proximité et le financement de projets pilotes basés sur les principes du développement local durable et inclusif», a affirmé Henda Gafsi, experte séniore de CILG-VNG International.

Le séminaire s’est déroulé en présence de Mokhtar Hammami, ministre des Affaires locales et de l’Environnement, et de Naziha Abidi, ministre de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Séniors.

A cette occasion, Imen Sayari, citoyenne de Ben Guerdane, a gagné le Prix national de la meilleure initiative pour la promotion de la femme en milieu rural en 2018, pour son projet «Un atelier de fabrication de céramique». Ce prix vise à motiver les femmes rurales et à les inciter à entreprendre.

Samira Ben Hussein, directrice générale, chargée des femmes et des affaires familiales, a présenté la «Stratégie nationale pour l’autonomisation économique et sociale des femmes et des filles en milieu rural», qui vise à donner aux femmes en zones rurales, les moyens de faire face aux changements climatiques.

Au cours de la deuxième session, quatre témoignages ont été présentés par des maires et des représentants de la société civile.

«L’agriculture est la principale source de revenus à El Marja, mais il y a une énorme pénurie de terres agricoles. Les femmes rurales ont des difficultés de transport, en particulier pendant la saison de cueillette des olives, les femmes voyagent dans des voitures non adaptées dans des conditions dangereuses. Par ailleurs, les filles abandonnent l’école à cause du manque de transport. En tant que municipalité, nous apportons un soutien aux femmes par l’intermédiaire des associations en relation avec la municipalité», a déclaré Jamila Abdellaoui, mairesse d’El Marja.

De son côté, Yosri Nouioua, maire de Fondek Jadid, a déclaré que malgré la compétence de la main-d’œuvre féminine dans le secteur agricole et sa capacité à produire et à commercialiser, les femmes sont très souvent exclues de la propriété des moyens de production. Cela résulte principalement des barrières culturelles et des normes sociales discriminatoires qui continuent à faire obstacle à un accès égal aux ressources et aux actifs productifs, ainsi qu’aux services publics. «Malgré le manque de ressources, beaucoup de femmes rurales ont réussi à mettre en place leurs projets dans l’agriculture et les industries traditionnelles», a précisé M. Nouioua.

Parmi les témoignages de représentants de la société civile, Saleh Sghiri Melliti de l’association Phoenix de Sidi Bourouis dans le gouvernorat de Siliana a déclaré: «Le rôle de l’association est d’accompagner, d’encadrer et de soutenir les femmes de la région. En tant qu’association, nous nous sommes opposés à la dernière campagne de boycott du ‘‘zgougou’’ (graines de pin d’Alep, Ndlr)), car cette campagne porte atteinte au dur travail des femmes rurales pour gagner leur vie. Nous ne nous sommes pas arrêtés là, mais nous avons acheté un four pour aider les femmes dans leur travail et leur fournir un lieu collectif qui pourrait être aussi un espace de communication entre elles».

Source : communiqué.

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