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Abdellatif Mekki ne dirait pas non à un retour au ministère de la Santé

Abdellatif Mekki ou l’approche sur la pointe des pieds

C’est le sprint final de la course à la formation de la prochaine équipe gouvernementale. Le chef du gouvernement désigné Habib Jemli a presque bouclé ce round crucial de la mission que lui a assignée Ennahdha. Abdellatif Mekki, poids lourd du parti islamiste, a lancé un dernier forcing en offrant publiquement ses services pour reprendre la tête du ministère de la Santé…

Invité hier, mercredi 4 décembre 2019, de la radio Shems FM, Abdellatif Mekki, une grosse pointure d’Ennahdha, a eu l’occasion de rappeler que le dossier de la santé est une affaire qu’il maîtrise parfaitement. Pour avoir servi à la tête du ministère de la Santé, sous les gouvernements de la Troïka (janvier 2012-janvier 2014) conduits par les Nahdhaouis Hamadi Jebali et Ali Larayedh et, il a expliqué qu’il connaissait toutes les complexités, les faiblesses et les pannes du système tunisienne de la santé.

«Etant donné que les carences du système ont été identifiées, il suffirait simplement de reprendre tout cela point par point pour réparer les défaillances et insuffler une nouvelle dynamique à un secteur qui, il n’y a pas si longtemps, était la fierté de la Tunisie»,  rassure M. Mekki.

Bien évidemment, il ne dira pas pourquoi, durant son passage à Bab Saadoun, les dossiers qu’il prétend connaître parfaitement n’ont pas été traités –pire, ils ont empiré…

S’attachant beaucoup plus à marcher sur la pointe des pieds pour ne pas trahir son souhait vif de succéder à Sonia Ben Cheikh, qui assure l’intérim à la tête de ce ministère de la Santé, Abdellatif Mekki a louvoyé pour dire que «la crise que traverse le secteur est sérieuse et qu’il faut bien prendre les choses en main, et de toute urgence. Je n’ai aucune ambition personnelle. Je connais le dossier et je suis conscient de la gravité de la situation.»

M. Mekki ne nous laisse même pas le temps de deviner la suite de son raisonnement. «Bien sûr, si on [Habib Jemli, ndlr] fait appel à moi, en bon soldat je m’exécuterai…», ajoute-t-il.

Quelle dévotion ! Quel désintéressement ! Quel sens patriotique aigu!

Marwan Chahla        

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