Accueil » Formation du prochain gouvernement : La participation du mouvement Echaâb est incertaine

Formation du prochain gouvernement : La participation du mouvement Echaâb est incertaine

Ayant longtemps appelé à un «gouvernement du président» depuis l’annonce des résultats des élections législatives, le secrétaire général du mouvement Echaâb, Zouhaïr Maghzaoui, ne semble plus aussi emballé par cette idée, maintenant qu’elle s’est matérialisée. Et pour cause…

Dans une déclaration accordée aujourd’hui, mardi, 21 janvier 2020, à la radio Mosaïque FM, M. Maghzaoui a montré peu de satisfaction vis-à-vis de la désignation d’Elyes Fakhfakh en tant que chef du gouvernement, par le président de la république, Kaïs Saïed… Néanmoins, Echaâb n’exclut pas la possibilité de participer au prochain gouvernement.

Cela fera, en tout cas, l’objet d’une réunion du bureau politique du mouvement nationaliste arabe et de son conseil national, ainsi que de concertations avec son partenaire parlementaire au sein du bloc démocrate, le parti Attayar, qui a, de son côté, déjà annoncé son soutien au gouvernement Fakhfakh.

Zouhaïr Maghzaoui a, par ailleurs, indiqué que son mouvement aurait préféré que le chef du gouvernement soit non-partisan et qu’il n’ait pas participé aux élections.

Pourtant, Safi Saïd, l’un des candidats qu’Echaâb avait proposé pour le poste, ne satisfait pas ces critères, puisqu’il a participé à l’élection présidentielle de 2019.

«Kaïs Saïed assumera la responsabilité morale de son choix», a également déclaré M. Maghzaoui, soulignant qu’il comprend, toutefois, «les pressions» qui ont abouti à ce choix, sans développer davantage cette idée, qui aurait pourtant mérité des arguments. Puisque Saïed semble avoir, au contraire, opté pour une personnalité dont il est convaincu, bien qu’elle n’ait été proposé que par un seul parti, qui plus est n’ayant que 14 sièges au parlement (Tahya Tounes), et ce sans avoir succombé à ces dites pressions.

Le chef de l’Etat veut visiblement libérer le prochain chef du gouvernement de l’emprise des partis pour lui laisser les coudées franches dans le choix de ses collaborateurs et lui éviter l’imposition de nominations proportionnelles au poids des partis dans le parlement, qui a été à l’origine de l’échec des précédents gouvernements.

C. B. Y.

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.