Alors que les trois autres groupes ont déjà révélé les qualifiés pour les quarts de finale de la Ligue des champions africaine, il n’en est pas de même dans le groupe B, où seule l’Etoile malgré sa défaite (1-0) hier soir, dimanche 26 janvier 2020 au Caire, paraît bien placée pour décrocher un des deux billets du prochain tour.
L’Etoile accueillera, en effet, lors de la dernière journée, les Zimbabwéens du FC Platinum (qui n’ont pris qu’un point en 5 matchs). Une victoire voire un nul suffira à son bonheur.
De son côté, Al-Ahly, qui vire en tête du groupe B avec un point d’avance sur l’ESS et Al Hilal avant la dernière journée, est bien parti, mais il lui faudra ramener au moins un point du Soudan contre Al-Hilal, samedi prochain lors de l’ultime journée, pour composter définitivement sa qualification. En cas de victoire à Umdurman, les «Rouges» termineront en tête devant l’ESS.
Les Cairotes d’Al-Ahly sauvés par leur gardien
Le Egyptiens ont accompli un pas important en disposant de l’ESS grâce à un but de l’ex-attaquant du Club sportif sfaxien, le Nigérian Junior Ajayi (32e) sur un service de l’international tunisien Ali Maaloul. Mais ils doivent remercier leur gardien Mohamed Chennawi, auteur de deux parades décisives sur des incursions de Karim Laribi en début de partie. L’ESS a raté l’aubaine en première période avant de cafouiller pendant la seconde.
Face à la pression grandissante de l’équipe cairote, pourtant loin de ses meilleures dispositions, les Tunisiens n’ont vraiment pas mis leurs vis-à-vis en danger après les 20 premières minutes. Confirmant leur campagne africaine en dents de scie.
L’ESS avec 8 joueurs défensifs
Venus chercher un point, les Etoilés ont essayé de contrer Al-Ahly avec un bloc défensif de 8 joueurs (outre le gardien Achraf Krir) : Zied Boughattas, Bahaeddine Sallami et Ammar Jemal, Wajdi Kechrida, Mortadha Ben Ouanes, Slim Boukhanchouch, Amine Ben Amor et Malek Baayou, sans compter Iheb Mbarki parfois obligé au repli. Restait le seul attaquant Karim Laribi devant.
Sur le banc des remplaçants, il y avait un seul attaquant, Hazem Haj Hassen, au milieu de 3 défenseurs (Alaya Brigui, Omar Konate, Saddam Ben Aziza), le gardien Alaa Ayoub et le milieu relayeur Hamza Lahmar, rentré en seconde mi-temps, malgré un manque évident de rythme. Avec un tel dispositif, l’ESS peinait à développer un jeu offensif digne du nom.
Les Etoilés n’ont donc jamais pu animer le match. Leur milieu à l’image notamment de Ben Amor et Boukhanchouche et Iheb Msakni, lents à la manœuvre, ralentissait la remontée rapide de la balle. Tout comme Msakni, longtemps absent pour blessure, Ben Amor tarde à retrouver son meilleur niveau depuis son retour de blessure (ligaments croisés), malgré nombre de matches disputés. Boukhanchouche n’est pas lui aussi brillant car plusieurs fois absent pour blessures. Pourquoi le pivot Mohamed Methnani, le demi offensif Firas Belarbi ou encore l’attaquant Darwin Gonzales (Garrido l’a retiré de la liste pour le Caire) n’ont pas la préférence de Garrido ?
Une trentaine de joueurs utilisés sans trouver l’équipe
Arrivé le 18 novembre dernier, le coach de l’ESS tarde à mettre en place la formule adéquate pour stabiliser son équipe et s’entête à aligner certains joueurs qui ont montré des limites technique et physique.
Une trentaine de joueurs utilisés depuis cette date sans trouver l’équipe; ce qui n’est ni la bonne méthode ni surtout un signe de confiance dans l’effectif. Résultat : un tâtonnement que traduit jusqu’ici le bilan du technicien : 7 matches, 1 seule victoire, 1 nul et 5 défaites.
L’ESS pourra accéder aux quarts de finale, mais il lui faudra obligatoirement hisser son niveau au prochain tour, face à des formations bien préparées. Cela reste tout de même un gros point d’interrogation !
Le classement du groupe B : Al-Ahly 10 points, ESS 9 pts, Al-Hilal 9 pts, Platinum 1 pt.
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