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Une «Citoyenne Tunisienne» part en guerre contre les «nuisances sonores» des mosquées

Une «Citoyenne Tunisienne» – c’est ainsi qu’elle s’appelle sous couvert de l’anonymat, et cela se comprend – mène un combat à coups de lettres au ministre des Affaires religieuses et de pétitions diffusées sur les réseaux sociaux, appelant à faire cesser les sons forts émanant des haut-parleurs des mosquées, parfois en pleine nuit, et à protéger le citoyen des effets sur sa santé de ces «nuisances sonores imposées».

Tout en admettant que tout le monde ne partage pas son avis ou ne souffre pas autant qu’elle de ces nuisances ou n’a pas la conscience d’en souffrir, notre «Citoyenne Tunisienne» s’adresse «à ceux qui permettent encore à leurs cerveaux et à leurs esprits de réfléchir librement, sans restriction ni autocensure ou peur» pour qu’ils partagent ses appels et imposent ce problème de santé publique au cœur du débat national, «pour qu’au moins il puisse y a voir des réactions, des débats, des décisions», car la situation a atteint, selon elle, un seuil critique, pour les enfants, les gens âgés ou souffrants, et tous les travailleurs ayant besoin du sommeil réparateur pour se reposer et être, durant la journée, vigilants et productifs au travail, et non abattus et somnolents. Nous reproduisons ci-dessous des extraits de cet appel :

«Ça fait déjà longtemps, des mois et des années, puisque le phénomène a été lancé depuis la révolution (de 2011, Ndlr), que je souffre et que beaucoup d’autres souffrent de ces nuisances sonores. Ça fait longtemps que je veux en parler, réclamer, attirer l’attention même si c’est tellement voyant.

On parle de tout dans notre pays sauf de ce qui dérange vraiment.

On espère silencieusement que quelqu’un en parle et arrête tout ça.

On attend une élection après l’autre; un gouvernement après l’autre. Mais toujours rien.

On s’enfonce dans la passivité, l’hypocrisie, le non-droit et l’illégalité, la médiocrité sous toutes ses formes.

Moi, enfin, je fais ce pas, parce que je n’en peux plus. Dormir devient un calvaire plus que ne l’est déjà toute notre vie. On arrive à un point de ne plus avoir envie de s’assoupir, craignant d’être réveillé par ces sons, bruits… un stress de plus dans une vie pleine de stress.

Un pays qui fait ça est un pays qui ne respecte pas la volonté et la liberté des individus et les droits de ses citoyens et qu’il traite comme des personnes sous-tutelle.

C’est un appel lancé aux citoyens (si seulement…), aux responsables, à la société civile, à la société de droits de l’homme, aux médias, aux scientifiques, aux experts (sociaux, économiques, etc.), aux médecins et aux responsables de la santé…»

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