Les agents et les cadres médicaux et paramédicaux de l’hôpital universitaire de Sahloul, à Sousse, ont suivi l’exemple de leurs collègues de l’hôpital Farhat-Hachad, en refusant l’accueil de personnes soupçonnées de porter le virus du coronavirus (Covid-19).
Après la détection hier, lundi 2 mars 2020, du premier cas atteint de coronavirus en Tunisie, l’Etat doit examiner et mettre en quarantaine les personnes ayant possiblement eu des contacts physiques avec lui, à l’image des voyageurs qui étaient dans le même navire – arrivant d’Italie – que lui.
Mais cela n’est pas du goût des employés de l’un des hôpitaux tunisiens sélectionnés pour accueillir ces cas suspects, à savoir celui de Sahloul (gouvernorat de Sousse).
En effet, une infirmière de l’hôpital universitaire a indiqué aujourd’hui, mardi, 3 mars, sur les ondes de Jawhara FM, que son établissement ne dispose pas des moyens de prévention et du matériel médical requis pour faire face à la menace du virus, à l’instar des gants et des produits stérilisants, et que, par conséquent, «tout le personnel hospitalier refuse de recevoir les cas suspects et confirmés».
L’intervenante a, par ailleurs, assuré que les structures médicales et paramédicales de l’hôpital avaient, à maintes reprises, demandé à ce que les outils nécessaires leur soient fournis… en vain.
Rappelons que ce matin, des cadres médicaux et paramédicaux de l’hôpital Farhat-Hached de Sousse ont protesté contre l’accueil du patient porteur du virus, en avançant les mêmes raisons.
Selon des sources du ministère de la Santé, les employés dans les services où sont (ou seront) admis les cas suspects ou avérés sont (ou seront) équipés de tous les moyens médicaux nécessaires pour confiner le périmètre de l’épidémie et y faire face efficacement. Il n’est pas question, cependant, d’équiper tous les services qui ne sont pas exposés au virus.
C. B. Y.
Donnez votre avis