07 Avr 2020 | 15:28 POLITIQUE, SOCIETE, Tunisie
Le ministre de la Santé Abdellatif Mekki s’est montré très pessimiste lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue de l’Intérieur aujourd’hui, mardi 7 avril 2020, quant à une aggravation de la propagation du coronavirus (Covid-19) en Tunisie.
Selon M. Mekki, qui était très ému et a même écrasé des larmes d’émotion, en évoquant le risque de voir bientôt des Tunisiens mourir du coronavirus dans la rue ou chez eux faute de soins et de voir les médecins, dans les hôpitaux, faire le tri entre les malades, a déploré le comportement irresponsables de nombreux citoyens qui n’ont pas observé scrupuleusement les mesures de confinement ou de distanciation sociale préconisées par les autorités. Il a cité des cas de personnes contaminées qui, faisant fi de l’exigence de confinement, ont contaminé non seulement des membres de leurs familles mais se sont aussi déplacés dans le pays et ont contaminé des gens à des centaines de kilomètres de chez eux.
Selon lui, les mesures mises en œuvre très tôt ont été relativement efficaces et ont permis de contenir la maladie au cours de la première quinzaine de mars dernier, mais la mise en œuvre du confinement général de la population, à partir du 22 mars, et sa prolongation d’une quinzaine à partir du 4 avril, n’ont pas donné les résultats escomptés, certains citoyens ayant continué à vivre normalement et à se mêler aux rassemblements dans les marchés et devant certains établissements comme les bureaux de poste. Les résultats de ces manquements seront observés au cours des prochains jours avec la hausse du nombre des cas contamination.
En d’autres termes, et c’est là le principal avertissement lancé par M. Mekki : la courbe relativement plate observée jusque-là ne doit pas nous tromper; elle risque de prendre la verticale avec la multiplication du nombre de tests positifs effectués quotidiennement sur les personnes suspectes.
Rappelons qu’hier, lundi 6 avril, le ministère de la Santé avait annoncé 22 nouveaux cas de Covid-19 dépistés sur 580 tests effectués la veille, portant le nombre de personnes contaminées en Tunisie à 596 (sur 7725 tests effectués depuis le début mars dernier) et 22 décès. Ces chiffres sont malheureusement appelés à connaître une hausse au cours des prochains jours.
I. B.
Appliquer la loi doit devenir systématique et tant pis pour ceux qui iront en prison avec risque de devoir côtoyer des positifs non testés!! Encore une fois, le déploiement des forces de sécurité reste insuffisant et la fermeté doit être de rigueur!!
Chez les Maghrébins en général la discipline n’est de rigueur que lorsque il a un gros bâton derrière et j’ajoute qu’ils on une sensibilité a fleur de peau.Mais ils n’ont plus confiance mais aux religieux qui versent des larmes sur leur devenir. ALLAH AQBAR. Il nous a donné les moyens de Tous COMBATTRE.Qu’en avait VOUS FAIT. VOUS QUI GOUVERNEZ DEPUIS 10 ANS.
Tôt ou tard les cas contaminé apparaîtront et la supercherie éclatera au grand jour. Et ça ne sera que par la faute des sinistres et non pas de la population qui n’à pas respecté le confinement.
Il as tout à fait raison monsieur le ministre de la santé certains Tunisiens ne sont pas conscients de danger réel de cornavirus
Il faut utiliser les Gros moyens pour que les Tunisiens restes chez eux si non on va voir les morts par centaines ont souhaite pas ça bien-sûr
bien sur ss que dit le ministre est vrai et le tunisien fait fis de tout cela ,la courbe vat monter comme le dis le ministre helas.
D’où l’extrême urgence de commencer à distribuer, je dis bien distribuer, à l’entrée des magasins d’alimentation, des administrations fonctionnelles, des pharmacies et de tout centre d’activité demeuré en vigueur, des masques jetables ou lavables et gants (en latex, en plastique transparent ou à défaut en caoutchouc, comme ceux utilisés pour laver la vaisselle (réutilisables après les avoir plongés dans l’eau bouillante).
Cela peut paraître ridicule, mais le port de visières de sécurité et de « charlottes » sur la tête (des hommes qui ne peuvent plus aller se faire couper les cheveux, ces derniers temps) n’est pas à écarter.
Inviter la population à se débarrasser des emballages et sachets en plastique dès arrivée chez soi et incinérer toutes les ordures ménagères collectées par les services municipaux.
Martelez, par des messages percutants, peut-être en montrant même des images choc de malades à l’agonie, la nécessité absolue du respect maximal du confinement et, toujours en images explicatives, du respect des distances quand on va se ravitailler, acheter des médicaments ou effectuer une démarche administrative.
On a évoqué à loisir l’indiscipline, l’inconscience, parfois l’inculture des tunisiens, pour expliquer les attroupements, les bousculades et le non respect du confinement. On oublie toutefois de dire que c’est la pauvreté qui pousse beaucoup de nos compatriote à sortir de chez eux (quand ils en ont un) à la recherche de quelques dinars et de moyens de subsistance. Lotfi Zitoun l’a très bien expliqué, lui qui a été ému jusqu’aux larmes lorsqu’il a parlé de la précarité et de la détresse matérielle de certains d’entre eux ! Excuses pour excuses, il aurait dû aussi nous expliquer pourquoi son parti est resté quasiment les bras croisé devant une situation connue de tous et qui n’a fait qu’empirer durant ces dernières années de règne et de partage du pouvoir. Par contre, l’aisance de ses dirigeants et affidés ne s’est jamais autant bien portée.
Dans la quasi tragédie que nous risquons de vivre aujourd’hui, les pouvoirs publics ont également une grande part de responsabilité. Le Ministère des Affaires Sociales en particulier a cru bon de faire des annonces prématurées de distributions d’aides sans que l’organisation qui doit nécessairement l’accompagner n’ait été mûrement réfléchie, testée et mise au point, d’où une ruée monstre sur les bureaux de poste. Le Ministre Kcheaou (qui soit dit en passant ne brille pas par sa compétence) a augmenté encore la confusion générale par ses précisions alambiquées et qui venant après coup, n’ont pas réussi à réduire la pression ! Comment voulez vous par ailleurs que les citoyens ne bravent pas le couvre-feu lorsque des colis sont distribués le soir en catimini et que l’information se propage comme une traînée de poudre ? Le Président s’est lui même prêté à cet étrange manège. Pourquoi voulez vous qu’il n’y ait pas pénurie et flambée des prix quand on décide de la fermeture des marchés de gros la moitié de la semaine ?
Bien sûr, il existe des comportement coupables chez beaucoup d’entre nous, il y a certainement de la nonchalance et de l’irresponsabilité, il y a aussi de la malhonnêteté et de l’incivilité, mais il est injuste de tout mettre sur le dos d’une population déjà saignée à blanc et qui peinait déjà à survivre avant d’être frappée de plein fouet par un fléau dévastateur et sans précédent.
Une fois le calme revenu, le gouvernement doit impérativement faire son mea culpa, revoir sa communication et la coordination de ses services, élaborer une véritable stratégie de gestion des crises et repenser certaines nominations.
Que Dieu protège notre pays.