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La FTF vient au secours de Hamdi Naguez, comdamné à 4 mois de prison ferme

La Fédération tunisienne de football (FTF) a décidé de désigner 4 avocats pour assurer la défense du footballeur international, Hamdi Naguez, condamné hier, 30 avril 2020, à 4 mois de prison ferme et à une amende de 100 dinars, pour «outrage à un fonctionnaire public». Mais est-ce son rôle de s’engager autant dans une affaire qui n’a aucun rapport avec le football ?

Dans un communiqué publié hier soir, la FTF a annoncé qu’elle a chargé les deux membres fédéraux, Amine Mougou et Hamed Maghrebi, ainsi que les deux membres de la Ligue nationale de football professionnel (LNFP), Hatem Doura et Mohamed Néjib Houas, de la défense de Hamdi Naguez.

La FTF ajoute que ce comité de défense coopérera avec l’avocat de Naguez (parce qu’il en a naturellement déjà un) pour faire appel du jugement de la cour de première instance et demander la libération du joueur.

C’est, certes, tout à l’honneur de la fédération de soutenir ses joueurs internationaux et de se montrer solidaire d’eux, mais de là à s’engager autant dans leurs affaires judiciaires… ce n’est pas sûr que cela corresponde à son rôle.

En allant aussi loin dans son soutien au joueur, la FTF, qui est une organisation reconnue d’utilité publique, attribue à Naguez des privilèges que les autres n’ont pas, et ce, dans une affaire judiciaire qui n’a rien à voir avec le secteur de la fédération, à savoir le football.

Ainsi, elle ne donne pas le meilleur exemple quant au principe d’égalité devant la loi entre tous les citoyens. D’autant plus qu’en l’occurrence, il s’agit d’un joueur professionnel, évoluant à l’étranger et loin d’être nécessiteux.

Rappelons que l’ancien arrière droit de l’Étoile sportive du Sahel (ESS) avait été arrêté le 22 avril dernier, à Msaken (gouvernorat de Sousse), alors qu’il était au volant et sans permis de circulation pendant le confinement, suite à quoi, une altercation avait eu lieu entre lui et les policiers qui ont détecté l’infraction.

Il a ensuite été condamné à l’emprisonnement pour «outrage à un fonctionnaire public». Une accusation souvent synonyme, en Tunisie, d’abus de pouvoir de la part du fonctionnaire public supposément outragé, surtout lorsqu’il s’agit d’un policier.

Cherif Ben Younès

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