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Hichem Snoussi répond à Al Karama concernant sa proposition d’annuler l’autorisation pour la création d’une chaîne TV

Le membre de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), Hichem Snoussi, est revenu aujourd’hui, 6 mai 2020, sur la proposition de la coalition Al Karama qui veut annuler l’autorisation pour la création d’une chaîne de télévision. Et le moins que l’on puisse c’est qu’il n’a pas mâché ses mots…

M. Snoussi a qualifié cette proposition de «diarrhée linguistique» et de «démocratie molle», affirmant qu’aucun pays n’autorise l’existence de chaines de télévision sans permis préalable. «Seules les républiques bananières, celles d’autrefois pas d’aujourd’hui, pourraient permettre cela», a-t-il enchaîné, non sans ironie.

Rappelons que la coalition islamiste compte proposer un projet de loi pour amender le décret n°116 qui a créé la Haica, et annuler ainsi l’obligation d’obtenir une licence de l’institution constitutionnelle pour pouvoir lancer un nouveau média audiovisuel.

 «La création des chaines de télévision et radiophoniques ne sera pas soumise à une licence au préalable. Toute personne voulant créer une chaîne satellitaire doit déposer une déclaration auprès du secrétariat de la Haica comportant toutes les données nécessaires relatives à la chaîne, à son propriétaire», dispose l’article qu’Al Karama veut inclure au décret en question.

La coalition de la droite religieuse étant sans doute irritée du fait que la chaîne qui fait de la propagande pour le courant islamiste tunisien, Zitouna TV, soit illégale, car ses promoteurs refusent de signer le cahier des charges relatif à la diffusion audiovisuelle et révéler leurs sources de financement occultes.

Hichem Snoussi a, dans le même cadre, comparé la suggestion d’Al Karama à celle de l’ancien ministre nahdhaoui des Technologies de l’information et de l’Économie numérique, actuellement à la tête du département du Transport et de la Logistique, Anouar Maârouf, qui avait proposé à la Haica de louer des fréquences à des parties étrangères.

«C’est de l’irresponsabilité. Ces fréquences constituent une propriété publique et de souveraineté pour l’Etat. Celui qui fait de telles propositions ignore l’impact des médias [sur la population] ainsi que la dimension politique de l’affaire», s’est-il indigné.

C. B. Y.

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