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Quel plan de relance économique pour l’après-crise Covid-19 en Tunisie ?

À l’heure où le dé-confinement progressif avance, le gouvernement tunisien doit travailler sur les besoins vitaux du pays : hôpitaux, besoins alimentaires, familles dans le besoin, survie des entreprises, etc.

Par Meriem Majdoub

Dans un pays où l’économie était déjà fragile avant la pandémie mondiale, les représentants ont décidé de se tourner vers un instrument de financement rapide, le FMI. Ainsi, celui-ci devrait-il libérer un prêt 745 millions USD, soit environ 2% du PIB national.

Quelles dépenses publiques ?

Selon la Banque Mondiale, les décisions prises par les gouvernements des différents pays pour relancer leur économie après la crise Covid-19 seront déterminantes. En Tunisie, une meilleure reconstruction repose également sur la compréhension de l’échec de la relance économique suite à la révolution de 2011.

Deux facteurs principaux expliquent cet échec : une crise politique et une politique économique d’austérité sous la direction du plan de restructuration du FMI. Les trois conséquences de cette politique d’austérité sont les suivantes : destruction de la demande nationale, ralentissement de l’investissement et arrêt de la refonte de l’administration.

Le projet du E-DinarCoin lancé en 2016 avait pour objectif de relancer l’économie du pays, mais les retombées ne sont pas celles espérées. Le Bitcoin est cependant connu en Tunisie et certains habitants pensent à investir davantage dans les cryptomonnaies en consultant régulièrement le top X des meilleurs sites pour acheter du bitcoin.

Aujourd’hui, certains signes laissent imaginer que le gouvernement tunisien s’oriente à nouveau vers cette austérité économique et semble dans l’incapacité de lancer une politique de dépenses publiques pour soutenir les entreprises.

Les relances économiques à court terme

En Tunisie, le marché du travail est fragile (15,5 % de chômage). Par ailleurs, le taux de pauvreté est de 15,2% mais la dynamique de baisse observée dans les années 2000 semble ralentir depuis 2015 d’après la Banque mondiale. Naturellement, si la politique d’austérité est maintenue, le taux de pauvreté devrait augmenter significativement.

Le plan gouvernemental à court terme consisterait à maintenir les taux de chômage et de pauvreté actuels. Les actions suivantes sont envisagées par l’Etat :

  • annuler les intérêts sur les crédits des PME en situation fragile;
  • annuler les intérêts sur les crédits à court terme des particuliers à faibles revenus;
  • contribuer au paiement des salaires des salariés dans les entreprises en difficulté;
  • contribuer à la relance du secteur touristique en soutenant le tourisme local;
  • lutter contre la contrebande alimentaire en protégeant les récoltes et en organisant les circuits de distribution.

Entre autres mesures, dont les résultats ne sauraient être comptabilisés avant un an ou deux, étant donné que la crise actuelle semble devoir durer et bien malin celui qui oserait deviner son issue.

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