Accueil » Le piano de Habiba Msika n’est pas en Israël mais chez sa petite-fille en France

Le piano de Habiba Msika n’est pas en Israël mais chez sa petite-fille en France

Sonia Arrouas posant devant le piano de Habiba Msika.

Réagissant à un article publié il y a un an par Kapitalis, rapportant, en citant un journal israélien, que le piano de Habiba Msika, est en Israël depuis 1952, Sonia Arrouas, se présentant comme la petite-fille de la chanteuse tunisienne de confession juive, a contacté Kapitalis pour corriger cette «fake news».

Par Imed Bahri

«Je suis la petite fille de Habiba Msika, et j’ai lu votre article sur le piano qui serait parti en Israël. Je vous confirme que c’est totalement faux. Le seul héritier d’Habiba était mon père, et le piano est toujours en possession de la famille puisqu’il est chez moi. Il s’agit d’un piano mécanique, et je détiens également tous les rouleaux qu’elle détenait pour le piano», nous écrit Mme Arrouas, qui posait hier, mercredi 10 juin 2020, à côté du piano de Msika, chez elle en France. Ci-dessous, un cadre où Mme Arrouas apparaît avec ses parents, ses enfants et plusieurs photos anciennes d’Habiba.

Mme Arrouas explique : «Ce piano était chez mes parents et mon père me l’a offert il y a une quinzaine d’année pour mon anniversaire. Pour votre information, le piano était marron foncé et je trouvais cela massif, aussi l’ai-je fait teindre façon cérusé pour cadrer mieux dans mon intérieur.»

Selon la version israélienne de l’histoire du piano de la chanteuse juive tunisienne, c’est une voisine de Habiba Msika, qui avait tenté de la sauver lorsque son amant, Eliahou Mimouni, riche israélite de Testour, mit le feu à son corps, une certaine Rachel Tubiana, qui hérita du piano et qui le ramena avec elle en Israël lorsque sa famille quitta la Tunisie pour l’Etat hébreu en 1952.

«Vous devez rétablir cet incroyable mensonge; les gens n’hésitent vraiment devant rien!», nous a lancé Sonia Arrouas, en s’inscrivant en faux contre cette version erronée qu’elle réfute catégoriquement.

Pour notre part, ne pouvant enquêter sur cette affaire remontant à 90 ans (Msika est morte le 21 février 1930 à Tunis), nous rapportons la version de Mme Arrouas et appelons d’éventuels témoins à aider au rétablissement de la vérité historique.

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.

error: Contenu protégé !!