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Profil de Mohamed Bouzghiba, candidat d’Ennahdha à la présidence de la Cour constitutionnelle

Le candidat d’Ennahdha à la présidence de la Cour constitutionnelle, Mohamed Bouzghiba, est un activiste membre du parti islamiste et il traîne des casseroles, ce qui ne l’habilite même pas à siéger dans une telle instance, exigeant autant d’indépendance que d’intégrité morale.

Par Imed Bahri

Se présentant lui-même comme «président des jurisconsultes tunisiens» («rais fouqaha tounes»), Mohamed Bouzghiba a été accusé par Feu Mohamed Souissi d’avoir plagié ses travaux scientifiques et le célèbre historien des sciences arabes avait d’ailleurs déposé une plainte contre lui devant les tribunaux.

Rien que pour cela, le nom de M. Bouzghiba ne devrait même pas figurer parmi les candidats à siéger au sein d’une instance dont les membres sont censés être totalement irréprochables, que dire d’être proposé pour en devenir le président. Mais de la part d’Ennahdha, on s’attend à tous les abus : ses dirigeants, traînant pour la plupart des casseroles, ont horreur de l’intégrité et de la rectitude et ne se plaisent que dans la fange.

Par ailleurs, M. Bouzghiba préside un nébuleux Centre maghrébin de développement économique qui a organisé la première réunion à Tunis de l’organisation des Frères musulmans, qui n’a rien d’un think tank économique, les 16, 17 et 18 janvier 2014.

Fidèle serviteur d’Ennahdha et des Nahdaouis, auxquels il ne refuserait rien, y compris le pire, c’est lui, le plagiaire, qui dirige les thèses de doctorat en… charia islamique des dirigeants islamistes, comme le député Sahbi Atig, que Ghannouchi et sa smala veulent mettre à la tête de la Cour constitutionnelle.

Réputé pour son dogmatisme religieux et son hostilité aux droits et aux libertés, M. Bouzguiba s’est illustré, il y a quelques années, en se fendant d’un communiqué où il criminalisait une grève générale à laquelle avait appelé l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Il avait alors signé le communiqué en sa qualité de «Rais fouqaha tounes». Il était également un farouche opposant à la Commission des libertés individuelles et de l’égalité et à sa présidente Bochra Belhaj Hamida. C’est tout dire…

C’est cet homme peu recommandable et totalement soumis aux desiderata d’Ennahdha que le parti islamiste propose pour la présidence de la Cour constitutionnelle.

Parions qu’outre les députés d’Ennahdha, ceux de la Coalition Al-Karama et de Qalb Tounes, en plus de quelque opportunistes, voteront pour lui. On vous laisse imaginer la suite.

Bref, il y a péril en la demeure…

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