La présidente et députée du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a remis en question, ce mardi 7 juillet 2020, la légalité de la formation du mouvement Ennahdha, officialisée en 2011, 2 semaines après la révolution.
Moussi a assuré, lors d’une conférence de presse organisée au siège de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), qu’elle détient un document, reçu par le ministère des Droits de l’homme prouvant que la signature de la déclaration de formation du parti islamiste a eu lieu le 28 janvier 2011 par son président, Rached Ghannouchi, alors que ce dernier n’était revenu en Tunisie, après plus de 20 ans d’exil en Angleterre, que le 30 janvier 2011, ce qui prouve, selon elle, que sa signature avait été falsifiée.
Pour appuyer ses dires, Moussi a présenté une signature récente de Ghannouchi et a assuré qu’elle était différente de celle du document de 2011.
Moussi a, par ailleurs, indiqué qu’elle déposera un recours auprès du tribunal administratif et qu’elle se réserve le droit de poursuivre en justice «ceux qui ont enfreint la loi».
Rappelons qu’à l’époque, Farhat Rajhi, l’actuel député d’Attayar, fut le ministre de l’Intérieur qui avait permis au mouvement islamiste d’opérer légalement, en tant que parti politique.
C. B. Y.
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