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Abdelkarim Harouni : «Nous ne craignons pas les élections anticipées»

Ennahdha ne craint pas d’éventuelles élections législatives anticipées, selon le président du conseil de la Choura du parti, Abdeklkarim Harouni. Des élections qui pourraient être inévitables si les différentes parties de la scène parlementaire tunisienne ne se résolvent pas à trouver des concessions pour dépasser la crise politique actuelle.

Commentant l’appel du secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, à des élections anticipées au vu de la crise économique, sociale et politique que traverse le pays, Harnouni a, néanmoins, estimé qu’il est encore trop tôt d’en parler, lors d’une conférence de presse organisée ce lundi, 13 juillet.

«Ennahdha ne craint pas les élections anticipées, mais nous nous efforcerons de trouver une solution sans en arriver à cette phase. Toutefois, si nous ne trouvons pas de solution, nous y serons contraints, mais il faut préalablement créer les conditions appropriées à cet effet, y compris le changement du système électoral», a-t-il développé.

Harouni a, par ailleurs, indiqué que la question de la motion de censure au chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, par le parlement, n’a pas été évoquée lors de la réunion du conseil de la Choura en fin de semaine dernière, assurant que la position annoncée d’Ennahdha, désormais ouvertement favorable à un nouveau gouvernement, était exclusivement politique.

«Nous respectons le travail du pouvoir judiciaire et de la commission d’enquête parlementaire concernant le dossier de conflit d’intérêts lié au chef du gouvernement, mais notre position est principalement politique, basée sur les informations que nous a fournis le bureau exécutif du mouvement et qui ont été examinées lors du conseil de la Choura», a-t-il expliqué.

Rappelons qu’Ennahdha avait chargé son président, Rached Ghannouchi, d’entamer les concertations avec le président de la république, les organisations nationales et les différentes parties parlementaires, autour de la formation d’un nouveau gouvernement, alors que celui de Fakhfakh est toujours en exercice.

Le parti islamiste, qui en a visiblement marre de l’obstination de Fakhfakh à ne pas inclure Qalb Tounes au gouvernement, compte profiter de sa fragilité politique, du fait des soupçons de conflit d’intérêts qui l’entachent, pour le chasser de son poste à la tête du gouvernement, et ce, après l’avoir soutenu dans un premier temps, il y 2 semaines.

Cherif Ben Younès

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