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Echaab Yourid : Kaïs Saïed lance-t-il son parti en catimini ?

Le parti Echaab Yourid (Le Peuple Veut), se réclamant tapageusement du président de la république Kaïs Saïed, annonce dans un communiqué le démarrage de ses coordinations régionales dans les gouvernorats de Sidi Bouzid, Gabès et Manouba. Ainsi que le lancement de son site web.

«Nous continuerons là où la révolution s’est arrêtée» est le slogan choisi par les fondateurs de ce parti, par allusion à la révolution du 14 janvier 2011, restée inachevée sinon détourée et volée par des forces politiques ayant tourné le dos au peuple et à ses revendications, selon la conception chère à l’ancien professeur de droit constitutionnel élu président de la république en 2019 avec près de 73% des suffrages exprimés.

M. Saïed, on le sait, s’est fait élire en tant que candidat indépendant, en prenant soin de ne demander l’appui d’aucun parti, même si beaucoup ont appelé à voter pour lui en cherchant à s’attirer un peu de sa popularité. C’est le cas d’Ennahdha et de Al-Karama qui se sont retournés ensuite contre lui, en découvrant un homme qui rejette toute forme de compromis et soucieux de garder des distances de tous les partis.

Mais alors le nouveau parti Echaab Yourid ne cesse de réclamer tapageusement de lui, M. Saïed fait semblant de n’avoir rien vu et entendu, comme s’il laisse les jeunes de ce parti faire le boulot avant de sortir du bois et d’en prendre officiellement les rênes.

Sur le site internet, on a beau chercher des éléments d’information sur le nouveau parti, on’ n’y rencontre que des citations tirées des discours du président : «L’oiseau qui a trouvé la liberté ne reviendra jamais dans la cage et ne se contentera pas de miettes», par allusion au peuple tunisien et à sa révolution de janvier 2011. Ou encore : «Soit les générations de nos petits-enfants seront fières de nous, soit nous serons une ligne honteuse dans les livres d’histoire, à vous de décidez !» Ou encore : «Nous éliminerons avec la même volonté la misère politique, économique et sociale … et quiconque confie son destin à Dieu, ne sera jamais abandonné.»

I. B.

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