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Les sit-inneurs d’El-Kamour opposent une fin de non-recevoir à Mongi Marzouk

En réponse au post Facebook du ministre de l’Energie, des Mines et de la Transition énergétique, Mongi Marzouk, où il alertait l’opinion publique sur les conséquences catastrophiques de la poursuite de l’arrêt de la production du pétrole et du gaz dans le sud du pays par les manifestants d’El-Kamour, ces derniers ont répondu sur un ton goguenard, qui en dit long sur le degré d’affaiblissement de l’Etat, désormais incapable de faire régner l’ordre dans le pays.

«Si la situation de l’Etat vous fait tant de peine alors que vous avez oublié les jeunes de Tataouine, les lamentations de servent à rien. Demandez des comptes aux voleurs et aux mafias puis parlez aux jeunes d’El-Kamour. La vanne restera fermée et il n’y aura de discussion que sur la base de la mise en œuvre de l’accord d’El-Kamour (signé en 2017, Ndlr). Vous nous avez fait observer un sit-in pendant le mois de ramadan 2017 et pendant l’Aid Al-Adha 2020. Vous avez obligé les gens à fuir leur pays. Nos jeunes sont la cible des balles des gardes-frontières et la proie des poissons en mer… Des gens sont morts pour une goutte dans une mer que Tataouine mérite (par allusion aux richesses pétrolières de la région, Ndlr). Vos communiqués ne nous concernent pas», lit-on dans un post publié hier, vendredi 31 juillet 2020, sur la page Facebook officielle de la Coordination du sit-in El-Kamour

Dans un second post au ton moqueur, on lit : «Les manifestations d’El-amour commencent à constituer un danger pour la situation économique… Mais ne dit-on pas qu’il n’y a pas de pétrole en Tunisie… Elle est vraiment bizarre cette Tunisie. Nous exigeons notre droit. Nous ne céderons pas. La vanne restera fermée. Nous exigeons le droit de Tataouine. L’accord d’El-Kamour ne représente que des miettes et que nous n’arrivons pas à obtenir depuis trois ans. Nous resterons ici».

Autant dire, à en croire les avertissements du ministre Marzouk, que le pays risque, en pleine canicule de l’été, de vivre de graves pénuries et ruptures de certains services publics, notamment l’électricité, dont la production est dépendante de la production de gaz. Et pendant ce temps là, que font les Rached Ghannouchi, Noureddine Bhiri et autres Saïed Ferjani ? Ils versent de l’huile sur le feu…

Si ces gens ne sont pas en train de démanteler la Tunisie pour la servir sur un plateau à leur maître turc, Recep Tayyip Erdogan, je donnerais ma langue au chat.

I. B.

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