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Makhlouf : «Qalb Tounes nous a tendu la main et ensemble nous allons construire une Tunisie libre»

Seifeddine Makhlouf a annoncé aujourd’hui, samedi 5 septembre 2020, qu’une alliance est en vue entre le bloc Al-Karama et celui du parti présidé par Nabil Karoui. «Qalb Tounes nous a tendu la main, dès le premier jour, et a montré sa disposition à adopter les acquis de la transition démocratique. Main dans la main nous allons construire une Tunisie libre», a-t-il justifié.

Pour expliquer cette alliance attendue à la lumière des dernières positions d’Al-Karama, mais contre-nature aux yeux de ses électeurs dit révolutionnaires, le président de cette coalition islamiste a affirmé, dans un post publié ce samedi 5 septembre 2020, que son parti a essayé de se rapprocher d’Attayar qui… lui a tourné le dos, dit-il. Une justification d’une stupidité incommensurable.

«Nous avons flatté Attayar pendant de longs mois afin de raviver la flamme de la révolution. En contrepartie, ils nous ont manifesté beaucoup de dédain et de mépris, et nous ont traités de tous les noms. Ils ont même pris part aux complots des malades de l’ancien régime», a accusé celui qui était un indicateur de la police de… l’ancien régime.

Seifeddine Makhlouf a ajouté qu’Al-Karama s’est finalement tourné vers Qalb Tounes, qui lui aurait tendu la main dès le début, dit-il, pour justifier sa proximité avec ce parti qu’il accusait hier encore, de tous les maux : il affirmait que les dirigeants de Qalb Tounes sont corrompus, ajoutant que ce parti est «ennemi de la révolution», rappelant le passé de Nabil Karoui et sa proximité avec l’ancien régime, selon plusieurs déclarations qu’il avait données, il n’y a pas longtemps, pendant la période électorale en 2019.

«Qalb Tounes, élu par des Tunisiens tout comme nous, nous a tendu la main dès le premier jour. Il a refusé, publiquement, de s’engager dans la haine et en a d’ailleurs payé les frais en perdant le tiers de son bloc parlementaire. Il a annoncé clairement qu’il était prêt à adopter les acquis de la transition démocratique pour nous permettre d’atteindre la majorité nécessaire », justifie encore Seifeddine Makhlouf, en ajoutant : «Que devions-nous faire ? Lui tendre la main pour continuer à défendre la liberté de notre peuple et à bâtir, notamment, en procédant à l’élection de la Cour constitutionnelle, à la réforme du système électoral, et à la libération des médias ou continuer à jouer aux rocs de la révolution en le renvoyant dans les bras des criminels?»

Le président d’Al-Karama affirme que sa coalition est prête à tendre la main à tous ceux qui veulent construire une Tunisie libre et que les divergences entre les partis ne les empêchent pas de s’allier à d’autres, tout en se présentant comme une «barrière inébranlable face aux nostalgiques de la haine et de la tyrannie»…

Y. N.

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