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Affaire de l’avocate agressée dans un poste de police : Le Syndicat des unités d’intervention nie les accusations en bloc

Le secrétaire général adjoint du Syndicat des agents des unités d’intervention, Nassim Rouissi, a complètement nié les accusations à l’encontre du chef du poste de police d’El Mourouj 5, selon lesquelles il aurait agressé et séquestré l’avocate Nesrine Garneh, en août dernier, alors qu’elle était en train d’assister son client lors d’un interrogatoire.

Intervenu sur Shems FM, ce matin du mardi 13 octobre 2020, M. Rouissi a affirmé que l’avocate avait plutôt eu une altercation avec une dame présente dans le poste de police ce jour-là, et qu’elle avait simplement été mise à l’écart par des policiers dans une autre pièce du poste «pour lui éviter de commettre un délit».

Rouissi a également dit que la dame en question avait déposé plainte contre l’avocate et que l’affaire était en cours, assurant que les séquences vidéo fuitées ne montrent qu’une partie de ce qui s’est passé ce jour-là

Concernant les pressions qui auraient été exercées par des sécuritaires sur le juge d’instruction au tribunal de Ben Arous en charge de l’affaire, afin de le contraindre à libérer leur collègue, Nassim Rouissi a également tout démenti…

Il a assuré que les photos diffusées montrant des policiers et des syndicalistes regroupés devant le tribunal, jusqu’à une heure tardive, avaient été montées de toutes pièces! «Aucun policier n’était présent devant le tribunal», a-t-il affirmé.

En revanche, il tiré à boulets rouges sur les avocats, qui auraient, selon lui, commis plusieurs infractions dans le cadre de leur soutien à leur collègue, comme le vol du CD contenant la vidéo complète de ce qui s’était passé, du bureau du juge d’instruction. Ils auraient même tenté d’agresser ce dernier, si on en croit le syndicaliste !

Bref, s’il y a une conclusion à faire concernant cette triste affaire et cette pitoyable confrontation entre les sécuritaires et les avocates, c’est que le corporatisme, en Tunisie, est bien plus important que la vérité et la justice. Cela est d’ailleurs en parfaite harmonie avec la bassesse éthique de la société.

C. B. Y.

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