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À propos du fléau des kiosques érigés de façon sauvage sur la voie publique

Destruction de commerces illégaux sur la voie publique à El-Mourouj en août 2015.

De grâce, ne soyons pas trop sévères avec les autorités qui ont été chargées de détruire le kiosque illégal à Sbeïtla (Kasserine). L’entreprise s’est achevée par une tragédie, certes, mais il faut comprendre que, pour parvenir à juguler ce fléau, il faut se montrer ferme et intransigeant.

Par Mohamed Sadok Lejri *

Les kiosques à tabac érigés de façon sauvage sur la voie publique sont une véritable plaie dans ce pays. En juin 2019, l’agression de la maire-adjointe de la municipalité de l’Ariana, Nihel Ben Ammar, a suscité une vague d’indignation parmi les habitants des quartiers environnants, Cité Jamil et El Menzah VI. L’agression a eu lieu alors qu’elle constatait une infraction commise par les propriétaires du kiosque à tabac situé à l’entrée du Monoprix d’El Menzah VI. Madame Ben Ammar n’a fait qu’essayer d’interrompre un acte qui offrait tous les caractères d’une violation pure et simple de la loi.

J’avais mené ma petite enquête avant de relater brièvement les faits en question dans un article paru dans Kapitalis. Bénéficiant de la complicité de la police municipale et du soutien de leur frère, qui était alors député à l’Assemblée des représentants du peuple (Hassan Amri, Nidaa Tounès), les proprios-voyous du kiosque à tabac d’El Menzah VI sont parvenus à leurs fins au grand dam des habitants d’El-Menzah et sous le regard impuissant du maire de l’Ariana (Fadhel Moussa) et de son adjointe (Nihel Ben Ammar).

Les propriétaires des kiosques à tabac qui exploitent illégalement la voie publique se livrent, en toute impunité, à cette pratique immonde depuis une dizaine d’années. D’habitude, les autorités font preuve d’un laxisme alarmant, voire complice, en laissant ces kiosques hideux germer et pulluler comme des champignons. Cela a complètement défiguré le paysage urbain.

Donc, de grâce, ne soyons pas trop sévères avec les autorités qui ont été chargées de détruire le kiosque illégal à Sbeïtla (Kasserine). L’entreprise s’est achevée par une tragédie, certes, mais il faut comprendre que, pour parvenir à juguler ce fléau, il faut se montrer ferme et intransigeant. Car, que vous le vouliez ou non, ériger illégalement un kiosque à tabac sur la voie publique relève tout bonnement du «t’bourib» (banditisme).

* Universitaire.

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