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Projet d’amendement du décret-loi 116 : Le coup de pouce de Mechichi à «l’alliance du mal»

Hichem Mechichi au service de «l’alliance du mal».

Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, a retiré aujourd’hui, lundi 19 octobre 2020, le projet de loi portant création de l’Instance de communication audiovisuelle (ICA) soumis par l’ancien gouvernement, qui aurait du avoir la priorité de l’examen sur le projet d’amendement du décret-loi 116 du 2 novembre 2011 relatif à la communication audiovisuelle proposé par Al-Karama et soutenu par ses alliés Qalb Tounes et Ennahdha. Ce coup de pouce de dernière minute de Mechichi à «l’alliance du mal» a été vivement critiqué par le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).

Dans un communiqué publié lundi soir, soit la veille de la plénière consacrée à l’examen du projet controversé d’Al-Karama, le SNJT a estimé que la décision du chef du gouvernement est irresponsable et nuit au principe de continuité de l’État, tout en contredisant les engagements du gouvernement et ses obligations de soutenir la législation relative à la liberté de la presse et de la communication audiovisuelle.

Le Syndicat estime que Hichem Mechichi est complice des parties qui cherchent un bénéfice avec l’amendement du décret-loi 116 : «Il vise ainsi à légaliser les chaînes illégales liées à la Troïka parlementaire afin d’atteindre des objectifs politiques, qui n’ont rien à voir avec l’intérêt du pays et l’intérêt de la scène médiatique en Tunisie».

De ce fait, le Syndicat a appelé les journalistes à se rassembler, mardi, devant l’Assemblée pour s’opposer à ce projet, tout en précisant qu’il se tient prêt à mener tous les mouvements de protestation nécessaires, allant jusqu’à la grève générale.

Rappelons que cette initiative a été critiquée par plusieurs parties, qui y voient un danger pour la liberté de la presse, l’ouverture de la voie à l’argent sale et aux lobbies d’intérêts, qui veulent avoir la mainmise sur la scène médiatique.

Plusieurs députés ont par ailleurs appelé à boycotter la plénière de mardi, tout en alertant sur le danger que représente cette initiative pour la liberté de penser, d’expression et des médias.

Y. N.

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