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Les docteurs au chômage entament «une semaine de colère»

En sit-in depuis le 29 juin 2020, devant le siège du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, pour revendiquer le recrutement dans la fonction publique, les docteurs sans emploi entament, à partir d’aujourd’hui, mercredi 18 novembre 2020, «une semaine de colère».

Des mouvements de protestation seront, ainsi, observés aux entrées du siège du ministère, tout au long de cette semaine, a indiqué Sirine Saidi, coordinatrice des Docteurs sans emploi des universités du Grand-Tunis, mardi, dans une déclaration accordée à l’agence Tunis Afrique presse (Tap).

Cette escalade a pour but d’inciter l’autorité de tutelle à «examiner au plus vite» leur dossiers en suspens, ajoute Mme Saidi, et à annoncer «des décisions audacieuses et exceptionnelles susceptibles de valoriser les compétences de notre pays».

Cette semaine de colère intervient après l’expiration, depuis vendredi dernier, du délai de 10 jours accordé aux autorités pour répondre favorablement aux revendications des manifestants.

«Nous n’avons constaté aucune réaction favorable par rapport à nos revendications», regrette la manifestante, précisant que l’accord sur ce délai avait été trouvé à l’issue d’une série de rencontres tenues tout au long du mois d’octobre dernier, entre les représentants des docteurs protestataires, le ministre de l’Enseignement supérieur, le premier conseiller de la Présidence de la république, et le ministre auprès du chef du gouvernement chargé de la Fonction publique.

Mme Saidi a fait savoir, dans ce cadre, que des propositions avaient été soumises au ministère de l’Enseignement supérieur, qui consistent en le recrutement de 3.000 docteurs à l’Université publique, dans les laboratoires de recherche du ministère de tutelle ou ceux des autres départements.

Le ministère a, quant à lui, suggéré, lors de la dernière séance de négociation, d’employer les docteurs sans emploi dans le cadre de contrats de deux ans, renouvelables, «une proposition qui a été rejetée», souligne Sirine Saidi.

Saidi a, finalement, assuré que les sit-inneurs sont déterminés à adopter d’autres formes de protestation telle que la grève de la faim, jusqu’à obtention d’une réponse favorable à leurs revendications.

C. B. Y.

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