Accueil » Le poème du dimanche : ‘‘Ode à Aphrodite’’ de Sappho

Le poème du dimanche : ‘‘Ode à Aphrodite’’ de Sappho

Sappho est une poétesse grecque de l’Antiquité (630 – 570 avant J.C.) qui a vécu aux VIIe et VIe siècles av. J.-C., à Mytilène sur l’île de Lesbos. Très célèbre durant l’Antiquité, son œuvre poétique ne subsiste plus qu’à l’état de fragments, à l’exception d’un seul poème complet: ‘‘Ode à Aphrodite’’.

Elle est célèbre pour avoir exprimé dans ses écrits son attirance pour les jeunes filles d’où le terme «saphisme» pour désigner l’homosexualité féminine tandis que le terme «lesbienne» est dérivé de Lesbos, l’île où elle a vécu.

Sappho est connue pour sa poésie lyrique, écrite pour être chantée accompagnée d’une lyre. Dans les temps anciens, elle était largement considérée comme l’un des plus grands poètes lyriques et reçut des noms tels que «la 10e Muse».

On sait peu de choses sur la vie de Sappho. Elle venait d’une famille riche de Lesbos, bien que les noms de ses deux parents soient incertains. Des sources anciennes disent qu’elle a eu trois frères. Elle a été exilée en Sicile vers 600 avant J.-C. et aurait pu continuer à écrire jusqu’à environ 570.

Poétesse prolifique, la poésie de Sappho est toujours considérée comme extraordinaire et ses œuvres continuent d’influencer d’autres écrivains. Au-delà de sa poésie, elle est bien connue en tant que symbole de l’amour et du désir.

Toi dont le trône étincelle, ô immortelle
Aphrodite, fille de Zeus, ourdisseuse de
trames, je t’implore : ne laisse pas, ô
souveraine, dégoûts ou chagrins affliger
mon âme,

Mais viens ici, si jamais autrefois
entendant de loin ma voix, tu m’as
écoutée, quand, quittant la demeure
dorée de ton père tu venais, après avoir
attelé ton char,

de beaux passereaux rapides
t’entraînaient autour de la terre
sombre, secouant leurs ailes serrées et du
haut du ciel tirant droit à travers l’éther.

Vite ils étaient là. Et toi, bienheureuse,
éclairant d’un sourire ton immortel visage,
tu demandais, quelle était cette nouvelle
souffrance, pourquoi de nouveau j’avais
crié vers toi,

Quel désir ardent travaillait mon cœur
insensé : «Quelle est donc celle que, de
nouveau, tu supplies la Persuasive
d’amener vers ton amour? qui, ma
Sappho, t’a fait injure ?

Parle : si elle te fuit, bientôt elle courra
après toi; si elle refuse tes présents, elle
t’en offrira elle-même; si elle ne t’aime
pas, elle t’aimera bientôt, qu’elle le veuille
ou non.»

Cette fois encore, viens à moi, délivre-moi
de mes âpres soucis, tout ce que désire
mon âme exauce-le, et sois toi-même mon
soutien dans le combat.

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.

error: Contenu protégé !!