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Ateliers de préparation des catalogues de projets en PPP à Kairouan, Gafsa et Tozeur

Après Gabes et Kasserine, l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES) organise des ateliers préliminaires de préparation des catalogues régionaux de projets en partenariat public-privé (PPP) à Kairouan, Gafsa et Tozeur, en partenariat avec la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), l’Instance générale de partenariat public-privé (IGPP) et l’association Tunisian Smart Cities.

Une équipe d’experts présidée par Borhene Dhaouadi, directeur du programme Tunisian Smart Cities à l’ITES, s’est réunie, les 28, 29 et 30 janvier 2021, avec les acteurs institutionnels, organisationnels et civils régionaux et locaux agissant dans le développement territorial et l’aménagement urbain à Kairouan, Gafsa et Tozeur.

Ces ateliers étaient l’occasion pour débattre des problèmes qui bloquent le développement de ces régions et identifier les opportunités d’investissement et les idées de projets à promouvoir dans le cadre de partenariat entre le secteur public et les partenaires privés.

L’objectif ultime est de constituer des portefeuilles solides de projets éligibles au partenariat public-privé qui permettront de changer l’image de ces régions, améliorer la qualité de vie de la population locale et réduire les disparités régionales.

Les rencontres qui se sont déroulées aux sièges des gouvernorats de Gafsa et Kairouan, et exceptionnellement dans une unité hôtelière à Tozeur, ont réuni des délégués, des maires, des directeurs régionaux de développement agricole, de l’équipement et de l’habitat, de développement rural, du tourisme, de transport… et des directeurs des agences nationales sectorielles (la Steg, la Sonede et Tunisie Telecom). Etaient également présents ; des représentants de l’organisation patronale Utica et de l’organisation syndicale UGTT, des directeurs régionaux d’établissements publics comme l’Agence de promotion des investissements agricoles (Apia), des représentants d’organisations non gouvernementales, nationales et internationales comme la LTDH, la Conect… et des représentants de la société civile.

L’agriculture, une priorité à Gafsa

Les parties réunies à Kairouan, Gafsa et Tozeur ont mis sur table les différents problèmes et contraintes qui empêchent tout développement économique régional et ont débattu des opportunités offertes par la loi sur la pratique de partenariat entre les secteurs public et privé pour un développement inclusif et durable. La détérioration de l’état des réseaux routiers et les problèmes fonciers non résolus (terres socialistes, terres domaniales non structurées…) et leur impact sur l’investissement privé sont les principaux sujets évoqués à cette occasion.

Elles ont également évoqué la sous-exploitation des ressources naturelles qui constitue un frein au développement régional et national. Kairouan, tout comme Gafsa et Tozeur regorgent d’innombrables sources de richesse qui, si elles sont exploitées de manière avisée, permettront de réduire les inégalités de développement qui s’installent depuis de longues années. Les eaux géothermiques, les ressources solaires et les dattes de qualité exceptionnelle sont quelques exemples de ressources naturelles en abondance dans le sud du pays qui nécessitent d’être mieux exploitées.

À Gafsa, le député de Machrou Tounes, Tarek Brahmi, a saisi l’occasion pour rappeler l’importance de l’agriculture dans la dynamique de la relance économique à Gafsa.

«Le secteur agricole constitue une priorité et une réelle alternative au phosphate et aura un rôle central dans le développement de la région. Ces dernières années, les investissements agricoles dans la région sont sur une courbe ascendante. La récolte de pistaches va bon train, ce qui fait de Gafsa le deuxième producteur national de ce fruit sec après Kasserine. Il faut donc encourager l’initiative privée pour créer des emplois et stimuler une activité économique durable», précise-t-il.

Pour exploiter efficacement et correctement le potentiel des ces régions pour une croissance durable, les experts de l’ITES ont présenté le nouveau cadre juridique pour les contrats de partenariat entre les secteurs public et privé, tel défini par la loi n° 49-2015 modifiée par la loi n°2019-47 du 29 mai 2019 relative à l’amélioration du climat des affaires, comme un des instruments les plus efficaces pour renforcer les investissements nationaux et internationaux dans l’économie tunisienne sans alourdir la dette nationale. Les contrats PPP permettent à l’Etat de profiter de l’expertise du privé pour financer des investissements et combler les besoins d’infrastructure publique dans les plus brefs délais et à moindre coût.

Borhene Dhaouadi a insisté, à cette occasion, sur l’importance des propositions spontanées abordées par la loi relative aux contrats PPP pour redynamiser les investissements et créer des emplois.
«La loi sur le partenariat public privé, telle modifiée et complétée par le décret-loi 2020-24 du 20 mai 2020, offre aux investisseurs d’excellentes opportunités pour mettre en oeuvre des projets rentables plus rapidement sans devoir passer par un long processus concurrentiel. Ces derniers peuvent présenter des projets avec la formule de la proposition spontanée et profiter des avantages de la passation des marchés publics quand les projets n’engagent pas financièrement l’Etat», explique-t-il.

Des projets en PPP pour chaque municipalité

Les échanges entre les différents acteurs municipaux, institutionnels et organisationnels présents ont permis d’identifier les besoins de développement dans les différentes régions et de recenser une panoplie de projets éligibles au partenariat public-privé pour chaque municipalité. Ces projets touchent différents secteurs d’activités : gouvernance, industrie, agriculture, mobilité, environnement, infrastructure et équipement, développement urbain, culture et patrimoine, …

Ces projets devront, dans une étape suivante, être présentés dans des fiches descriptives selon une trame méthodologique conforme aux normes internationales pour former les catalogues de projets régionaux. Ces catalogues devront être ensuite soumis aux conseils régionaux pour approbation. Les trois plus grands projets de chaque catalogue régional devront intégrer le catalogue national de projets en PPP qui sera édité d’ici la fin 2021.

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