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Imed Khemiri (Ennahdha) pour la création d’une «police parlementaire»

Le président du bloc parlementaire Ennahdha, Imed Khemiri, a indiqué que des députés et à leur tête ceux de son parti réfléchissent à un nouveau mécanisme pour faire appliquer la loi au sein de l’Assemblée, citant notamment la mise en place d’une police parlementaire.

Imed Khemiri, qui intervenait ce mercredi 24 mars 2021, à l’émission Midi Show sur Mosaïque FM est revenus sur la sacntion décidée par le bureau de l’Assemblée contre la députée et présidente du PDL, en affirmant que les mesures disciplinaires n’ont donné aucun résultat

«La situation au sein de l’Assemblée est devenue insupportable et ça ne peut plus continuer ainsi. Tous les jours un scandale éclate et cela vient souvent des mêmes parties, à savoir le bloc parlementaire et sa présidente, qui ne respectent pas le règlement intérieur. On peut l’expérience d’autres pays comme l’Italie et on y pense sérieusement à mettre en place une police parlementaire pour que la loi soit respecter», a-t-il ajouté.

Imed Khemiri s’en est ensuite pris à Abir Moussi, estimant qu’elle s’en prend à tout le monde et qu’elle entrave les travaux de l’Assemblée, qu’elle veut déstabiliser, a-t-il dit, en ajoutant : «La présidente du PDL a qualifié de rats, ceux qui s’opposent à ses positions. Elle n’a aucune tolérance, aucune limite«.

Interrogé par l’animateur de l’émission Boubaker Ben Akacha sur le silence du président de l’Assemblée sur les abus des élus Al-Karama, Imed Khemiri apportera une réponse vague et générale en affirmant que «la loi doit être appliquée à tous et que le président du parlement doit avoir la possibilité de pouvoir vérifier les données avant de prendre des décisions à l’encontre des élus».

Il a, à ce propos, démenti l’agression hier, de Mme Moussi par un député Ennahdha : «Qu’elle nous présente les preuves de son accusation. Elle prétend ne pas avoir filmé la scène alors qu’elle est tout le temps avec son téléphone».

On notera pourtant que l’agression de la députée PDL, Zeineb Sfari, jeudi dernier dans le hall de l’Assemblée, par son collègue d’Ennahdha, Néji Jmal a bien été filmée mais la présidence de l’Assemblée n’a pris aucune décision à ce propos.

De la même manière Rached Ghannouchi n’a pris aucune mesure contre les députés Al-Karama, qui avaient tenté de faire voyager de force une citoyenne fichée S17 (objet de procédures frontalières pour suspicion de lien avec le terrorisme), et qui avaient agressé, à l’aéroport de Tunis, les agents de la police des frontières.

Enanhdha s’était contenté d’exprimer son opposition à de telles pratiques, sans nommer les députés Al-Karama, ni même dénoncer cet abus, qui fait l’objet d’une enquête ouverte par le parquet, sachant que la citoyenne concernée fait désormais l’objet d’une interdiction de voyage émise par le Pôle judiciaire antiterroriste.

Y. N.

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