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Manifestation contre la clôture du dossier de l’affaire Chokri Belaïd

Chokri Belaïd- manif devant min justice

Une manifestation dénonçant la clôture de l’instruction de l’affaire de l’assassinat de Chokri Belaïd a été organisée, aujourd’hui, devant le siège du ministère de la Justice.

Le Parti des Patriotes démocrates réunifié (Watad), dont Chokri Belaïd était le secrétaire général lorsqu’il a été assassiné par des extrémistes religieux, le 6 février 2013, le Front populaire et le comité de défense de Chokri Belaïd, ont appelé à une manifestation, aujourd’hui, pour dénoncer les manœuvres visant à étouffer la vérité sur l’assassinat du leader de gauche.

Des militants et des députés du Front populaire, son porte-parole Hamma Hammmai, Me Basma Khalfaoui, veuve de Chokri Belaïd, et des activistes de la société civile se sont rassemblés, aujourd’hui, devant le ministère de la Justice.

Belaïd- manif devant min justice

«La décision de clôturer le dossier de l’instruction a été prise par le juge du bureau 13 du tribunal de 1ère instance de Tunis est le résultat de pressions exercées par l’alliance gouvernementale, qui cherche à clôturer les dossiers des assassinats politiques sans que la vérité ne soit révélée», ont dénoncé les protestataires.

Les camarades de Chokri Belaïd ont, par ailleurs, indiqué qu’ils se réservent le droit de saisir des juridictions internationales pour aider à faire débloquer le dossier et afin que la vérité ne puisse pas être étouffée.

Le Front populaire accuse le parti islamiste Ennahdha, qui domine aujourd’hui la coalition gouvernementale, de chercher à empêcher la révélation de la vérité, d’autant que sa responsabilité politique dans les assassinats politiques est avérée.

En effet, le parti islamiste a fait preuve de laxisme quand il conduisait le gouvernement, entre janvier 2012 et janvier 2014, période durant laquelle deux dirigeants de gauche ont été assassinés, Chokri Belaid et Mohamed Brahmi (le 25 juillet 2013), par des extrémistes religieux dont les liens avec Ennahdha ne demanderaient qu’à être prouvés.

Y. N.

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