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La justice examine la plainte d’Imed Daïmi contre la garde nationale

La plainte déposée par Imed Daïmi contre le commandant de la garde nationale vient d’avoir une suite. Le député a été convoqué par le parquet et auditionné comme témoin.

C’est ce qu’a affirmé le vice-président du parti Harak Tounes Al-Irada, présidé par l’ex-président de la république par intérim Moncef Marzouki, dans une déclaration à Shems FM, mercredi 31 mai 2017.

Il a fait savoir que, suite aux «infractions à la loi constatées lors de certaines opérations anti-terroristes», il a pris l’initiale de déposer cette plainte contre les forces de la garde nationale pour les obliger au respect des dispositions de la loi dans leurs interventions.
Se prévalant de son rôle de député, dans le cadre du «contrôle du pouvoir exécutif par le pouvoir législatif», M. Daimi a estimé de son devoir de dénoncer les «multiples infractions» commises par les forces de la garde nationale lors de plusieurs de leurs interventions, notamment celle de Mnihla.

M. Daimi a saisi l’occasion pour dénoncer les méthodes utilisées par ces forces et qui, selon lui, sont d’une extrême violence et ont provoqué la mort de deux terroristes «dans des circonstances douteuses».

M. Daimi, qui ne défend pas seulement les terroristes mais aussi les contrebandiers, n’a pas manqué d’ajouter que des infractions similaires ont été commises lors d’opérations contre la contrebande.

On notera au passage que M. Daïmi n’a jamais cru devoir dénoncer les violences des terroristes et des contrebandiers, qui recourent eux aussi, souvent, aux armes pour forcer les barrages sécuritaires et militaires.

On lui rappellera aussi qu’en sa qualité de député, représentant le «pourvoir législatif qui contrôle le pouvoir exécutif», il aurait mieux fait de respecter les procédures légales prévues par le règlement intérieur de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), en appelant à la constitution d’une commission d’enquête parlementaire pour établir les infractions commises dans l’intervention des forces sécuritaires lors des opérations antiterroristes.

Ce qu’il n’a pas fait, préférant, inexplicablement, saisir le pouvoir judiciaire. Qui, lui, soit dit en passant, a été très rapide à se saisir de cette plainte, alors qu’il est souvent aux abonnés absents dans d’autres sujets…

Abderrazek Krimi

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