Sami a mis fin à ses jours, samedi 17 juin 2017, à El-Mourouj. La veille, il avait partagé sur Facebook la photo de son amie, Sarra, qui s’est tuée en novembre dernier.
Sami M., la vingtaine, entraîneur de gym, qui a obtenu en février dernier sont 1er niveau d’encadrant Parkour à Marseille, en France, était un gamer, un fan de mangas et, surtout, de la série de jeux vidéo historique d’action-aventure, « Assassin’s Creed ».
Il se déguisait, d’ailleurs, souvent dans les habits de ses personnages préférés et fit quelques apparitions dans des séries télévisées tunisiennes. Il a même tourné dans le dernier clip de Houssem Doss, le jeune chanteur tunisien d’opéra. Autant dire qu’à 20 ans, il avait tout pour réussir : la beauté physique, l’imagination artistique et le talent à l’état pur. Il était aussi très aimé.
Ses amis le décrivent comme un bon vivant et d’une extrême gentillesse, qui est toujours très souriant et prêt à aider autrui. Ils sont sous le choc depuis qu’ils ont appris qu’il s’est pendu et ne s’expliquent pas son geste.
Avec Sarra, en 2016, lors d’une soirée Gamers.
La veille de son départ éternel, Sami a mis comme photo de couverture Facebook, celle de Sarra, l’élève de 15 ans, son amie, qui s’est donnée la mort, en novembre 2016. Il a commenté: «Mon bébé, mon amour, assassin».
L’histoire de Sarra a fait couler beaucoup d’encre et laissé libre cours à des rumeurs sur une vague de satanisme, qui serait la cause de son suicide, mais cette version a été démentie par ses amis proches.
Aujourd’hui, le suicide de Sami vient remettre sur la table cette histoire de satanisme, mais encore une fois, les amis du jeune entraîneur de gym affirment qu’il n’a aucun lien avec une quelconque secte.
Février 2017, Sami décroche son diplôme en France.
Un proche du défunt, qui a préféré rester anonyme, a néanmoins précisé que Sami avait des soucis et qu’il n’a pas trouvé d’aide, sans donner plus de précisions.
«Ceux qui lui sont proches savent bien que, ces derniers temps, il a changé, car il pensait continuellement à un problème particulier, mais il n’a pas trouvé de solution et nous n’avons pas su l’aider. Il s’était réfugié dans sa vie parallèle avec ses personnages imaginaires. Nous n’y pouvions rien», a déclaré ce proche, qui se sent un peu coupable de la mort de son ami, ajoutant que Sami était une personne qui ne laissait rien transparaître de son état du moment, tant il se montrait optimiste, joyeux et toujours fort.
Y. N.
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