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TABC : Des détails sur la prochaine tournée au Bénin

Le Tunisia-Africa Business Council (TABC) organise du 13 au 16 décembre 2017, une mission de prospection de 60 hommes d’affaires tunisiens au Bénin. 

Par Zohra Abid 

Un mois avant la date de cette mission, les responsables du TABC ont organisé un dîner-débat, mercredi 8 novembre 2017, à l’hôtel Sheraton de Tunis, pour présenter aux hommes d’affaires intéressés et aux représentants des médias cette visite de prospection au Bénin, qui coïncidera avec le vol inaugural de Tunis/Cotonou.

Parmi les invités de Bassem Loukil, président du TABC, il y avait le ministre du Transport Radhouane Ayara, l’ambassadeur du Bénin en Algérie, Orou Sego Orou Gabé, Hatem Ferjani, récemment nommé secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, chargé de la Diplomatie économique, ainsi, bien sûr, qu’Ilyes Mnakbi, Pdg de Tunisair, et quelque 70 hommes et femmes d’affaires.

Le Bénin, un pays passerelle

Anis Jaziri, secrétaire général du TABC, a annoncé d’emblée que 50 sièges ont déjà été réservés dans ce 1er vol de Tunis/Cotonou, ajoutant que 60 opérateurs économiques ont fait part de leur intérêt pour cette mission au Bénin, un pays à grand potentiel où ils espèrent saisir des opportunités d’exportations et d’investissements. «Cette forte demande est un nouveau record pour le TABC. Nous sommes en train de discuter avec Tunisair la possibilité d’avoir plus de sièges que prévu», s’est encore félicité M. Jaziri, tout en formant l’espoir que le TABC sera, encore une fois, à la hauteur des attentes et des ambitions des chefs d’entreprises.

Bassem Loukil a, pour sa part, rappelé les efforts déployés par l’ambassadeur de Tunisie en Côte d’Ivoire (qui représente aussi la diplomatie tunisienne au Bénin), qui est très mobilisé «pour dynamiser les relations entre les deux pays et garantir le succès de la prochaine mission au Bénin, un pays de près de 11 millions d’habitants et qui peut constituer un pont vers d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest».

Le Bénin, a enchaîné M. Loukil, dispose d’une économie diversifiée. C’est un pays classé 10e dans le monde en matière de réformes structurelles. «Nous exportons vers ce pays des matériaux de constructions et nous en importons du coton. Seules 20% de ses terres agricoles sont exploitées. C’est donc un pays très intéressant pour les opérateurs qui cherchent à investir dans l’agriculture», a encore précisé le président du TABC.

«Nous avons choisi cette destination pour que nos hommes d’affaires puissent y investir, notamment dans la santé et les TICs. Il y a des opportunités à saisir dans ce pays et dans les pays voisins. C’est un véritable champ de possibilités qui s’ouvrent avec notre prochaine mission», a également souligné M. Loukil.

Un environnement d’affaires en constante évolution 

L’ambassadeur Orou Sego Orou Gabé s’est félicité, de son côté, de l’ouverture d’une ligne directe entre Tunis et Cotonou qui va, selon lui, faciliter la tâche des investisseurs. «Le Bénin est un petit pays comme la Tunisie. Nous avons des frontières avec le Togo à l’ouest, le Nigéria à l’est et le Niger et le Burkina Faso au nord. La population du Bénin est certes modeste, mais le port  de Cotonou est le 4e d’Afrique d’Ouest, après ceux de Lagos, Abidjan et Pointe Noire, et il est un véritable poumon de l’économie nationale, qui génère une intense activité d’échanges avec les pays voisins, comme le géant nigérian avec ses 150 millions d’habitants», a expliqué le diplomate. Et d’ajouter que son pays, qui jouit, depuis le début des années 1990, d’une grande stabilité politique, est un modèle de sécurité dans la région.

«Le Bénin est un couloir propice aux activités économiques en Afrique occidentale. Les conditions y sont favorables pour les investisseurs locaux ou étrangers. Notre code d’investissement offre plusieurs garanties et notre système fiscal est très attractif», a encore souligné Orou Sego Orou Gabé.

Au Bénin, il y a plusieurs secteurs porteurs, comme ceux du tourisme, de l’agroalimentaire (céréales, maïs, sorgho, orange, ananas et noix de coco, etc.), ainsi que l’industrie laitière, ou encore la production de karité, une culture féconde que ce soit pour le bois ou les produits cosmétiques. «Notre taux de croissance annuel est de 4% et nous avons élaboré un plan d’action national de gestion pour les années 2016-2020», a rappelé le diplomate.

Développement des lignes aériennes 

Pour le ministre du Transport, qui a fait part de sa joie de collaborer avec le TABC, les nouvelles destinations en Afrique seront porteuses pour l’impulsion des échanges humains, culturels et économiques. Pour se rendre dans certains pays subsahariens, on n’est plus obligé de transiter par un aéroport européen, s’est-il félicité. «Après l’inauguration, le 13 décembre prochain, du vol Tunis/Cotonou, il y aura, en 2018, d’autres lignes pour relier Tunis à Ndjamena (Tchad) puis et à Douala (Cameroun), ainsi que Libreville (Gabon), en 2019. Nous irons ensuite vers la partie anglophone : le Ghana et le Nigéria avant 2020. Ce n’est pas là un choix mais une nécessité, car sans transport aérien, il n’y aura pas de dynamique économique et vice versa», a déclaré M. Ayara.

Selon certains présents, la question de la limitation d’un séjour à un maximum de 90 jours pose problème dans ce pays, où la Tunisie n’a pas de représentation diplomatique. «Même s’il y a eu récemment un assouplissement, il y a encore un problème avec la police des frontières qui garde le passeport le temps de la mission», a rapporté l’un des présents. En réponse, l’ambassadeur béninois a promis de s’employer personnellement à mettre fin à ces difficultés.

«Les banques tunisiennes sont invitées à participer à cette dynamique et à organiser des forums pour étudier et financer les projets tunisiens en Afrique subsahariennes», a lancé, de son côté, M. Ferjani. Une manière de dire qu’à part la présence timide de la Banque de l’Habitat (BH), les banques tunisiennes sont quasi-absentes dans cette région du monde où les opérateurs tunisiens sont de plus en plus nombreux à s’établir, et souvent dans la durée.

 

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