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Affaire Barraket Essahel : Interdiction de voyage à l’encontre de Kallel

Abdallah Kallel.

Le tribunal de première instance de Tunis a émis aujourd’hui, vendredi 26 octobre 2018, une interdiction de voyage à l’encontre de Abdallah Kallel, ancien ministre de l’Intérieur, Ezzedine Jenayah et d’autres hauts cadres sécuritaires et militaires sous le régime de Ben Ali.

Selon Mosaïque FM, cette décision concerne également Mohamed Ali Ganzoui, ancien directeur général de la sûreté de l’État, Mohamed Hédi Ben Hassine, général de corps de l’armée nationale à la retraite, le colonel-major Faouzi Aloui, Moussa Khalfi, ancien directeur général des renseignements militaires, et les anciens cadres sécuritaires Zouhaier Redissi, Abderrahmane Kasmi, Abdelhafidh Farza, Ezzedine Jenayeh, Mohamed Ennaceur Alibi, Houcine Jaleli et Béchir Saïdi.

Notons qu’Abdallah Kallel a été placé, au lendemain de la révolution, sous résidence surveillée puis arrêté le 23 mars de la même année. La chambre correctionnelle du tribunal militaire de Tunis l’a condamné à 4 ans de prison dans l’affaire de Barraket Essahel, peine qui a été réduite à 2 ans.

En ce qui concerne de Mohamed Ali Ganzoui, il avait été condamné, en 2011, à 4 ans de prison dans la même affaire. Cette peine a également été réduite à 2 ans.

L’affaire Barraket Essahel est celle du complot découvert, en 1991, par les services de Ben Ali, dans lequel étaient impliqués des militaires liés au parti islamiste Ennahdha.

Les suspects ont été jugés et condamnés à de lourdes peines de prison. D’autres ont été exclus de leur travail.

Tous les cadres sécuritaires ci-haut étaient impliqués à un niveau ou un autre dans la révélation de cette affaire, qui a été utilisée par le régime Ben Ali comme un prétexte pour démanteler le parti Ennahdha, dont les dirigeants parlent, encore aujourd’hui, d’une manœuvre politique.

Les anciens militaires condamnés dans le cadre de cette affaire ont, d’ailleurs, tous bénéficié de l’amnistie générale au lendemain de la chute de Ben Ali.

E. B. A.

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