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Abir Moussi prévient contre un assassinat politique et appelle le ministère public à intervenir (Vidéo)

La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a assuré que des individus sont entrés au parlement, ont agressé les députés de son bloc et les ont menacés. «J’alerte l’opinion publique contre un assassinat politique, qui se prépare en Tunisie, et j’appelle le ministère public à intervenir avant qu’il ne soit trop tard», a-t-elle lancé.

«Donc, vous faites comme si de rien n’était. Comme si vous n’aviez pas vu les LPR (Ligue de protection de la révolution , milice islamiste violente, dissoute en 2014 par la justice, Ndlr) circuler à l’assemblée ni entendu leurs appels à la haine et à la violence? C’est-à-dire que l’on peut venir ici pour travailler et se faire poignarder !»: c’est en ces termes que Abir Moussi s’est adressée à ses collègues, en prenant la parole, cet après-midi, jeudi 16 janvier 2020, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).

La députée et présidente du bloc parlementaire du PDL, s’est ensuite adressée à l’opinion publique en lançant : «Un assassinat politique se prépare en Tunisie. Ils le feront passer pour un crime, en instrumentalisant les familles des martyrs qu’ils ont trahies depuis 2011 et en les poussant à nous agresser», a-t-elle dit, en laissant supposer qu’elle serait elle-même ou un des députés PDL visés par cet assassinat, et en faisant porter la responsabilité aux bloc Ennahdha et Al-Karama qu’elle n’a pas nommés, mais qualifiés de «Frères musulmans et ses dérivés».

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Très en colère, Mme Moussi poursuit : «S’il arrive malheur, ce serait la présidence de l’Assemblée et les députés qui ont permis à ces gens d’accéder à l’intérieur du parlement, qui en seront responsables. Nous avons des enregistrements où on nous insulte et on nous menace de mort».

Abir Moussi accuse ses collègues d’avoir placé les manifestants, accompagnés de membres de LPR, devant les escaliers menant au bureau de son bloc, en ajoutant qu’une dame a tenté de l’agresser et qu’une autre a violenté la députée Awatef Kouraichi.

«J’appelle le ministère public à venir immédiatement à l’Assemblée et à ouvrir une enquête. Nous avons des députés qui appellent à la violence et qui veulent nous ramener à 2011», a-t-elle lancé, en ajoutant : «La justice et les autorités qui n’ont pas réagi, ainsi que les Frères musulmans, qui président ce parlement, seront responsables de tout ce qu’il nous arrivera», a-t-elle conclu dans une allusion limpide à Rached Ghannouchi, président de l’Assemblée et du parti islamiste Ennahdha.

Y. N.

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