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M. Fakhfakh, il faut tout fermer maintenant, car demain sera trop tard !

Dans cette «Lettre urgente au chef du gouvernement», Elyes Fakhfakh, l’auteure, qui s’était déjà adressée au président de la république, Kaïs Saïed, et au président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi, revient à la charge : il faut ordonner le confinement total de la population avant que la propagation du coronavirus (covid-19) ne devienne irrémédiable.

Par Dr Lilia Bouguira *

Monsieur le chef du gouvernement, prenez votre courage à deux mains et ordonnez fort l’isolement général sur tout le territoire sauf pour les stricts besoins d’alimentation ou de médication. Fermez nos frontières. Réajustez vos mesures expressément. Qu’elles soient draconiennes et fermes parce qu’avec la santé des citoyens les demi-mesures ne peuvent faire grande chose.

Monsieur le président du gouvernement, la Tunisie compte 175 structures hospitalières avec 15.000 médecins dont seulement 500 anesthésistes-réanimateurs. Elle compte uniquement 250 lits de réanimation avec autant de respirateurs. Un tel équipement ne peut malheureusement nous faire tenir devant ce tsunami qui arrive sur nous.

Les chiffres flambent partout dans le monde selon une courbe exponentielle. La Tunisie ne pourra être épargnée que par des mesures d’isolement strict. Encouragez le télétravail. Faites des équipes réduites dans les administrations. Libérez les transports publics, grandes sources de propagation. Faites vider les hôpitaux sauf les urgences vitales. Faites de la place pour les malades atteints du coronavirus qui arriveront par centaines voire milliers si vous ne décidez pas là et tout de suite de tout fermer.

Demain sera trop tard pour vous et pour nous !

* Médecin et activiste de la société civile.

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