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La présidence de la république autorise, sous conditions, l’atterrissage à Djerba, d’un avion turc chargé d’aides pour la Libye

La présidence de la république a annoncé, dans un communiqué publié dans la soirée du jeudi 7 mai 2020, avoir autorisé, sous conditions, l’atterrissage, à l’aéroport de Djerba-Zarzis, d’un avion turc chargé d’aides médicales destinées à la Libye,

Dans son communiqué, la présidence précise avoir exigé que la cargaison soit livrée aux autorités tunisiennes, pour vérifications par la sûreté et la douane.

La Tunisie devra se charger seule d’’acheminer les aides au poste frontalier de Ras Jedir afin de les remettre à la partie libyenne, ajoute le communiqué.

Mais le communiqué, publié tard dans la nuit, ce cache pas la gêne de la présidence de la république face à l’arrogance de la partie turque qui l’a mise devant le fait accompli, ne prenant même pas la peine d’informer les autorités tunisiennes avant d’envoyer l’avion en question.

Ankara a sans doute informé de son projet d’envoi d’aide à la Libye son « représentant » à Tunis, le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi, membre dirigeant de l’Organisation internationale des Frères musulmans, au même titre que le président turc Recep Tayyip Erdogan.

C’est le président du parti islamiste Ennahdha qui doit donc être interrogé sur la diplomatie secrète qu’il mène, notamment en direction de la Turquie, dans le dos de la présidence de la république et du ministre des Affaires étrangères et pour le compte de l’internationale islamiste, laquelle est engagée dans le conflit libyen aux côtés du chef du fantomatique gouvernement d’union nationale (GUN), Fayez Sarraj et des groupes islamistes armés.

Rapplons que la Turquie est engagée militairement en Libye, où elle a envoyé des instructeurs, des armes et des mercenaires arabes et autres payés par ses services. Et elle cherche, par des actes unilatéraux comme l’envoi de l’avion jeudi soir, d’impliquer la Tunisie aux côtés de ses protégés en Libye, ce qui ne va pas manquer de causer des problèmes à notre pays.

Abir Moussi, la présidente du Parti destourien libre (PDL), dont le bloc parlementaire a demandé d’auditionner Rached Ghannouchi à propos de ses contacts secrets à l’étranger, a donc raison de faire une telle demande et ceux qui n’ont pas soutenu sa demande, finalement rejetée par le bureau du parlement, le regretteront sans doute bientôt, car, par leur position laxiste, complaisante et opportuniste, ils appuient la démarche irresponsable de M. Ghannouchi et l’autorisent à poursuivre son jeu dangereux.

Y. N.

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