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Arrestation de Nabil Karoui : Pour Yadh Elloumi, la pilule est (encore) difficile à avaler

Tout le monde est en train comploter contre Nabil Karoui. Tel est le message qu’a, encore une fois, véhiculé le député et dirigeant de Qalb Tounes, Yadh Elloumi, lors d’une conférence de presse organisée par le bloc parlementaire du parti au siège de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), ce lundi 28 décembre 2020.

La pilule – celle de l’arrestation de Karoui alors qu’il est président de l’un des principaux partis constituant la ceinture politique du gouvernement – est décidément trop dure à avaler pour M. Elloumi. Cependant, ce dernier manque toujours d’originalité pour trouver les bons arguments visant à blanchir l’image de son patron.

Et, à défaut d’en avoir, au lieu de laisser la justice faire son travail en espérant que l’innocence de Karoui soit prouvée dans les règles de l’art, il préfère exercer une pression sur la magistrature, à travers des sorties médiatiques quotidiennes où seule la théorie du complot est ridiculement mise en avant.

Aujourd’hui, c’est aux experts qui ont préparé le rapport sur les soupçons de corruption financière pesant sur Nabil Karoui qu’il s’en est pris, assurant qu’ils ont fait preuve de mauvaise foi et que le parti s’apprête à les poursuivre en justice. Après tout, quoi de mieux pour mettre la pression sur eux que de les menacer devant les médias ?

«Certains misent sur la fin du bloc Qalb Tounes, le destruction de la ceinture soutenant le gouvernement de Hichem Mechichi, pour le remplacer par un gouvernement choisi par des partis ayant précédemment été écartés pour corruption et conflit d’intérêts», a-t-il ajouté, en faisant allusion à Attayar et Echaâb, et évidemment, sans donner le moindre argument ou preuve soutenant ces accusations conspirationnistes qui n’ont ni tête ni queue.

Rappelons que Nabil Karoui, candidat au 2e tour de la présidentielle de 2019, fait face à des affaires de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale, et qu’un autre dossier judiciaire lié au financement illégal de sa campagne électorale n’est pas encore ouvert.

Cherif Ben Younès

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