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Tunisie – Confinement général : La politique écœurante de deux poids deux mesures de l’État

Enterrement de Mokhtar Lamouchi.

Un citoyen nommé Mohamed Ali Fennira a déploré, ce mercredi 12 mai 2021, via un statut Facebook, ce qu’il a appelé «l’État de l’injustice». L’homme raconte qu’il a eu une amende pour avoir conduit sa femme, qui venait de se faire opérer des yeux, au médecin pour un suivi médical, alors que le pays observe un confinement sanitaire général. Même si la sanction semble sévère, elle aurait été compréhensible si la loi était appliquée à tout le monde…

L’homme précise que seule sa femme possédait une autorisation pour se déplacer mais qu’elle ne pouvait pas conduire du fait de l’opération chirurgicale qu’elle venait de subir au niveau des yeux. Il s’attendait, par conséquent, à un traitement plus humain de la part du policier qui l’a arrêté.

Ca a été trop demandé, mais pas parce que nous sommes dans un pays où la loi est appliquée rigoureusement. Car en Tunisie, les personnes qui ont du pouvoir peuvent, contrairement à ce citoyen, se permettre tranquillement de violer la loi sans personne ne les dérange.

C’est notamment le cas de Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha et de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), qui avait doublement transgressé les mesures sanitaires, il y a quelques jours, lorsqu’il est revenu du Qatar, en ne respectant ni la quarantaine obligatoire que doivent observer ceux qui arrivent de l’étranger ni le confinement général. Triplement même, puisqu’il a aussi violé l’interdiction de se déplacer entre les régions, en se rendant à Kasserine, pour un enterrement.

Aujourd’hui, plusieurs dirigeants du mouvement Ennahdha, dont Ghannouchi, Abdelkarim Harouni ou encore Abdellatif Mekki, ont également violé le confinement général en se rendant l’enterrement du député Mokhtar Lamouchi. Un enterrement où il y a eu un massacre des mesures sanitaires décrétés par le gouvernement.

Ce qu’on peut conclure c’est qu’en Tunisie, on n’a pas tous les mêmes droits. Tout dépend de nos statuts sociaux et politiques. C’est bel et bien l’État de l’injustice, comme l’a dit M. Fennira, par excellence.

C. B. Y.

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