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Tunisie – Plénière de l’ARP : «Une tempête dans un verre d’eau», selon Abderrazek Aouidet

Abderrazek Aouidet, député d’Echaab, a rejeté la « provocation inutile » de la plénière de mercredi…

S’inscrivant dans le refus catégorique de «jouer le jeu» du chef du parti islamiste d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, le député du Mouvement du peuple (Echaab) Abderrazak Aouidet n’a pas manqué de rejeter cette démarche de la tenue d’une plénière de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), gelée depuis le 25 juillet 2021 –qui plus est «en virtuel». Cette réunion n’avait aucun sens, selon le dirigeant d’Echaab. Ce n’est pas là l’avis du président Kaïs Saïed qui y a vu une tentative de coup d’Etat !

Sur le total de 217 députés que compte l’ARP, 116 d’entre eux, soit près de 53,5%, ont pris part à cette plénière du mercredi 30 mars 2022 qui fera sans nul doute date dans l’histoire du parlement tunisien, de la démocratie tunisienne et de la Tunisie, en général. Le fait était exceptionnel : des députés «gelés» ont pu, grâce aux technologies du numérique, échapper facilement à l’interdiction de toutes leurs activités, selon la décision prise par le président de la République, le 25 juillet dernier.

Pour le député d’Echaab, c’était un «non-évènement», une «absurdité totale», «tout simplement une tempête dans un verre d’eau».

«Quelle idée folle, s’interroge-t-il au micro de Mosaïque FM, de rajouter à la confusion qui règne déjà dans le pays cette couche de parasitage ?» «Nous sommes là en présence d’un groupe de personnes à la recherche d’une légitimité, de personnes qui n’ont plus eu de légitimité, depuis le 25 juillet 2021, et qui souhaitent en créer une nouvelle.»

Abderrazek Aouidet assène sans merci: «Se donner en spectacle, comme ils l’ont fait, est une erreur grave et un faux calcul, car ces députés ont porté atteinte à l’image de la Tunisie, aussi bien dans le pays qu’à l’étranger.»

Encore plus accusateur, le dirigeant d’Echaab pousse son raisonnement plus loin en affirmant que cette initiative «peut saper les chances de notre pays de trouver un accord avec le Fonds monétaire international et les autres bailleurs de notre pays.»

Il s’exclame: «Ils ne se rendent pas compte du tort qu’ils sont en train de causer à la Tunisie!»

M. Ch.

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