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Tunisie : Abir Moussi craint-elle d’être «lâchée» par l’UGTT

Noureddine Taboubi et Abir Moussi.

La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, qui croit avoir scellé récemment une alliance avec l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) en vertu de laquelle ils ne s’aligneraient ni sur le président Kaïs Saïed ni sur ses détracteurs rassemblés au sein du Front de salut national (FSN), craint-elle d’être lâchée par la centrale syndicale?

On est tenté de le penser après son discours d’hier, mercredi 4 mai 2022, où elle a estimé que la participation de l’UGTT à la commission que Kaïs Saïed se propose de constituer dans le cadre du dialogue national sera considérée comme «un abandon du citoyen, une soumission et une acceptation des atteintes à la souveraineté nationale.»

Mme Moussi a aussi considéré qu’il était de son devoir d’avertir l’organisation de Farhat Hached afin qu’elle ne se laisse pas entraîner dans le plan de Saïed et l’aide à monopoliser le pouvoir, en particulier après que des questions aient été soulevées par plusieurs parties à propos du silence de l’organisation syndicale (à propos de ces atteintes, Ndlr).

La présidente du PDL a ajouté que ces questions ont été soulevées récemment lors de la rencontre qu’elle a eue avec le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, au cours de laquelle elle avait constaté un accord sur le refus commun de s’aligner sur Saïed et sur le FSN, présidé par Ahmed Nejib Chebbi mais dirigé en sous-main par le parti islamiste Ennahdha.

I. B.

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