Tunisie-Agriculture : faire d’une pierre trois coups

La Tunisie fait face à trois gros problèmes : elle compte plus de 200 000 diplômés chômeurs, a du mal à assurer sa sécurité alimentaire et dispose d’immenses domaines agricoles laissés non exploités. Il suffirait d’établir des synergies qui permettent de régler ces trois problèmes en même temps.

L’idée, dont on parle depuis un certain temps et que la crise alimentaire actuelle, consécutive à la guerre russo-ukrainienne a remis à l’ordre du jour, consiste à attribuer les terres agricoles inexploitées à des diplômés chômeurs qui ont la compétence et la volonté de les exploiter.

C’est dans ce cadre que le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières, Mohamed Rekik, a annoncé, lundi 6 juin 2022, lors d’une visite de travail à Béja, l’octroi de 400 ha de terres domaniales agricoles, dans plusieurs délégations de ce gouvernorat, à des «jeunes diplômes du supérieur et autres» en chômage.

Le ministre a, aussi, octroyé des certificats de propriété à des habitants de la région, dans le cadre de la régularisation de la situation des anciens regroupements résidentiels bâtis sur le domaine privé de l’Etat, en vertu de Décret gouvernemental n°2018-504 datant du 7 juin 2018, ainsi que de certificats d’appropriation de terres domaniales agricoles (Décret n° 2015-1870 du 20 Novembre 2015).

M. Rekik a souligné, à cette occasion, l’importance d’exploiter de nouveau les terres domaniales agricoles et de les intégrer dans le cycle économique, tout en oeuvrant à simplifier les procédures pour les jeunes, notamment en matière de formation et de financement.

I. B.

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