Tunisie – Dora Milad : «Plusieurs autres hôtels fermeront d’ici la fin d’octobre 2022»

 La présidente de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH), Dora Milad, a déclaré que la saison touristique actuelle est acceptable dans l’ensemble, mais qu’elle reste en-deçà des attentes, ajoutant qu’en comparant les indicateurs de la saison en cours avec ceux de 2020, on peut dire que 2022 a ramené un peu d’espoir pour les propriétaires d’établissements hôteliers.

Dora Milad, dont les propos ont été rapportés par le journal Al-Mijhar dans son édition du vendredi 2 septembre 2022, a précisé que la Tunisie a enregistré au cours du mois de juillet dernier un plafond de 3 millions de nuitées, contre plus d’un million de nuitées l’année précédente à la même période. Cependant, et en comparant ce chiffre avec celui enregistré en juillet 2019, qui a atteint 5 millions de nuitées, nous constatons une baisse de 38%.

On peut donc dire que la saison en cours est celle de la reprise de l’activité et du retour des touristes après la crise asphyxiante que le secteur a connue pendant deux années consécutives, mais les indicateurs sont toujours en-deçà des attentes, a souligné Mme Milad.

La crise induite par la pandémie de coronavirus a causé de graves préjudices au secteur hôtelier en Tunisie, poussant un grand nombre d’hôtels à fermer leurs portes après l’aggravation des difficultés qu’ils rencontrent. Certains de ces hôtels n’ont même pas été en mesure de trouver des solutions pour ouvrir à nouveau, compte tenu du faible soutien de l’État et de la nécessité où se sont trouvés leurs propriétaires de continuer à dépenser de l’argent, pour payer les salaires des employés et les factures d’eau, d’électricité et autres, a indiqué la présidente de la FTH, en faisant part de son regret que de nombreux autres hôtels fermeront leurs portes d’ici la fin du mois d’octobre prochain, notamment en l’absence de réservations pendant la saison hivernale, alors que d’autres hôtels seront contraints de continuer à travailler avec une activité réduite et un nombre minimum d’employés.

Afin de réduire les répercussions négatives de la crise sur le secteur du tourisme et de l’hôtellerie, Dora Milad a appelé ses collègues à faire preuve d’imagination, de créativité et d’innovation pour attirer les touristes. Il faut aussi développer le tourisme médical, qui, selon elle, est assez attractif.

Par ailleurs, la signature de l’accord de l’Open Sky avec l’Union européenne encouragerait les compagnies aériennes internationales à inclure la Tunisie en tant que destination touristique dans leurs programmes, a encore indiqué Mme Milad, mais on sait que cette option n’est même pas envisagée par les pouvoirs publics qui croient encore que le monopole de Tunisair sur la destination Tunisie sauverait la compagnie aérienne publique d’une faillite annoncée. Or, ce monopole ne l’a nullement protégée, jusque-là, contre les difficultés où elle se morfond depuis 2011 et dont elle peine encore à se remettre.

I. B.

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